Plusieurs Québécois complètent la Zion 100, dont Martin Bherer

Une partie de la délégation québécoise à la course Zion, de gauche à droite : Stéphane Scaglione, Martin Bherer, l’entraîneure Hélène Dumais (ne participait pas à la course), Xavier Perreault, Anne Bouchard, Vincent Gauthier, Louis Arcand, Patrick Houde, Bruno Ducharme et Gary Bennington / Photo : Annie-Claude Vaillancourt

Une dizaine de Québécois ont participé ce weekend à la course Zion, qui fait partie du circuit Grand Circle, et qui s’est déroulée dans le Sud-Ouest américain. Distances+ s’est entretenu avec l’un d’entre eux, Martin Bherer, un résident de Saint-Jérôme, quelques heures après qu’il eût complété sa course.

Le jeune papa de 36 ans a profité d’un voyage familial pour participer à la plus longue distance de l’événement, soit le 100 miles (160 km), sa deuxième participation à une épreuve de cette distance. « J’ai fait un voyage de course en février dernier, mais j’étais seul. Là, je voulais faire un voyage en famille et en profiter pour faire un dernier ultra avant l’arrivée d’un deuxième bébé en juin. »

Rappelons en effet que Martin Bhérer a participé, en février dernier, à la Transgrancanaria, une course de 125 km et de 6800 m de dénivelé positif, sur l’île Grande Canarie, en Espagne.

Martin Bherer, représentant technique dans le domaine aéronautique, nous confie humblement que cette course n’a pas été sa meilleure. « Sincèrement, je ne me sentais pas très bien. J’ai été malade à quelques reprises sur le parcours, dit-il. Je cherche encore comment m’alimenter durant les longues courses. »

Mais pas question d’abandonner! « Je ne voulais pas me retrouver avec une mention “non terminée”, j’étais venu de trop loin pour ça. Je la voulais cette boucle de ceinture qui est remise à ceux qui terminent », dit-il.

zion_100_boucle_de_ceinture_finisseurs_photo_martin_bherer
La boucle de ceinture remise aux finissants de la Zion 100 / Photo : Martin Bherer

Un parcours à couper le souffle dans le désert

Zion est un nom hébreu très ancien qui veut dire « montagne », ou « lieu élevé ». Un nom tout à propos pour ce parc situé dans le sud-ouest de l’Utah. Fait à noter, les courses ne se déroulent pas directement dans le parc national Zion, mais au pourtour de celui-ci. Les paysages sont les mêmes et la beauté des massifs rocheux est tout aussi saisissante.

« C’est la deuxième fois que je visite ce coin de pays et, chaque fois, je trouve ça magnifique. Les couleurs des roches sont uniques, les mesas sont impressionnantes par leur hauteur. Tout est beau ici! » Les mesas sont des élévations rocheuses dont le dessus est plat et les côtés sont de hauts versants.

L’organisation propose également des distances de 100 km, de 50 km et un demi-marathon. Sept Québécois ont terminé le parcours de 160 km, deux celui de 100 km et un celui de 50 km (voir plus bas).

Zion_photo_Ultra_Adventures
Photo : Ultra Adventures

Une erreur comique

Le parcours de 160 km, avec ses 3200 m de dénivelé positif traverse le désert du sud-ouest de l’Utah. Les sentiers sont variés, les surfaces sont parfois rocailleuses, parfois sablonneuses et les montées sont techniques. Il est composé de différentes boucles que les coureurs doivent faire successivement et qui passent par le point de ravitaillement de Dalton Wash.

Le parcours comprend aussi quatre ascensions abruptes qui permettent d’atteindre le sommet des mesas. « On a une vue incroyable en haut, mais je n’ai pas pu profiter de la fameuse vue de Gooseberry Point, puisque j’y suis passé en pleine nuit », explique Martin.

Zion_photo_loup_william_theberge
Photo : Loup-William Théberge

En effet, n’ayant pas complété les boucles dans le bon ordre, le Jérômien s’est vu recevoir des félicitations au détour de la deuxième, alors qu’on lui annonçait qu’il était en tête de la course. « C’était impossible! s’exclame-t-il en riant. C’est alors j’ai su que je m’étais trompé de sentier. J’ai tout de même continué et, de retour au ravito, j’ai expliqué la situation au responsable qui a accepté que je puisse continuer sans pénalité », dit-il, soulagé.

Après avoir accueilli le nouveau bébé en juin, Martin profitera de l’été pour s’entraîner. En septembre, il prendra le départ du 125 km de l’Ultra-Trail Harricana.

Les courses du circuit Grand Circle, qui se déroulent dans les États du Sud-Ouest américain, ont décidément conquis le cœur des Québécois. En effet, la semaine dernière une vingtaine de nos compatriotes prenaient le départ de Monument Valley.

Les finisseurs québécois de Zion

21 km 
Perrine Carrade – Verdun – 2 h 43

50 km
Annie-Claude Vaillancourt – Terrebonne – 6 h 16
Philippe Lahaie – Québec – 8 h 13

100 km
Louis Arcand – Saint-Lambert – 15 h 02

Francois Guyonneau – Verdun – 17 h 06

160 km
Stéphane Scaglione – Saint-Jean-sur-Richelieu – 23 h 50

Xavier Perreault – Laval – 25 h 51
James Galipeau – Gatineau – 26 h 10
Nathalie Long – Gatineau – 26 h 10
Martin Bherer – Saint-Jérôme – 29 h 21
Vincent Gauthier – Saint-Zotique – 30 h 23

Gary Bennington – Sainte-Agathe-des-Monts – 31 h 35

anne_bouchard_zion_2017
Anne Bouchard / Photo : courtoisie

Anne Bouchard contrainte à l’abandon

L’athlète montréalaise Anne Bouchard, qui redémarrait sa saison 2017 par la course Zion 100, n’a pu compléter sa course. Sur Facebook, elle a expliqué s’être blessée au genou deux semaines avant le départ. « Épuisée par le travail, fatiguée mentalement et physiquement, j’ai manqué d’attention et de vigilance dans une descente », écrit-elle, sereine malgré tout. « Je prends cette petite pause comme une offrande de la vie. Un moment pour remettre en place cet équilibre fragile dans ma vie ».

Deux autres coureurs québécois, Bruno Ducharme et Patrick Houde, n’apparaissent pas dans la liste officielle des finisseurs.