L’Ultimate XC XTrail de Saint-Donat toujours en évolution

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Photo : courtoisie
Photo : Ultimate XC XTrail – Just Run

 

C’est l’une des plus vieilles courses en sentier au Québec, et elle continue d’évoluer, malgré les changements de propriétaires, de noms et de distances. L’Ultimate XC Xtrail de Saint-Donat reste une course très populaire, avec plus de 1000 participants attendus samedi matin dans la forêt du nord de Lanaudière.

Ce sera la troisième édition du Ultimate XC sous la gouverne de l’entreprise Just Run, qui l’a racheté en 2017 lorsque le fondateur Daniel Desrosiers a décidé de se retirer de l’organisation après une quinzaine d’années de service.

« On est vraiment prêts sur tous les niveaux, assure Marc-André Bédard, le directeur de course. On est capables, nos distances sont prêtes, nos mesures de sécurité sont en place, comme les sorties d’urgence qui sont extrêmement compliquées ici. »

L’équipe a de l’expérience : Just Run s’est fait connaître dans le monde de la course à obstacles, et a pris de l’expansion en rachetant d’autres événements, notamment les XTrail de Sutton et Orford.

Il reste qu’elle est encore en train de prendre son erre d’aller avec cette course qui avait toute une histoire et une personnalité. Le Ultimate XC est devenu l’Ultimate XC Northman, puis maintenant le Ultimate XC XTrail.

Plusieurs évolutions

M. Bédard a laissé tomber les plus longues distances pour rebâtir sur du solide avec les parcours plus courts. Si l’on pouvait autrefois courir un 60 km et même un 120 (que Joan Roch a été le seul à compléter en 2014), l’organisation se concentre maintenant sur le 11, le 13, le 23, le 42 km et d’autres plus petites distances.

« Le 42,  je dis souvent que c’est le marathon le plus sauvage au Québec, dit Marc-André Bédard. Les coureurs sont dans les éléments, loin dans le bois. C’est un parcours technique et difficile. Ce n’est pas tant le dénivelé, mais le côté technique qui est là. »

Il a d’ailleurs dû « ouvrir » lui-même des portions de sentiers à la scie mécanique pour sortir le parcours de certains chemins forestier, voire d’asphalte.

« C’est dans le sauvage. Il n’y a pas d’asphalte, pas de sentier de terre battue, dit M. Bédard. Il y en avait un peu avant, mais on a fait de nouveaux sentiers pour éviter ça. »

Autre changement : la date. Avec la multiplication des événements de course en sentier au Québec, les organisations commencent à se marcher un peu sur les pieds. « L’année passée, on a eu une surprise quand le Québec Méga Trail a déplacé son événement », dit M. Bédard, ce qui a eu pour effet d’avoir un week-end occupé, avec les deux événements majeurs en même temps.

La date de l’événement pourrait encore changer, admet M. Bédard. L’équipe est en réflexion.

Il y a eu une petite baisse d’inscriptions, concède le directeur de course, mais le nombre de participants restent élevé, au-delà de 1000. Avec les inscriptions de dernière minute, le même nombre de participants que les années antérieures pourrait être atteint, surtout que l’on annonce une belle météo estivale ce week-end.

Pas d’élites

Par contre, l’élite garde ses jambes pour le Québec Méga Trail du week-end suivant, hôte du Championnat canadien d’ultra-trail cette année.

Il n’y a pas de vedettes au fil de départ. « Il y en a quelques-uns qui viennent pour un entraînement, pour des distances plus courtes, d’autres pour du bénévolat, mais la majorité sont focusés sur le Québec Méga Trail », confirme M. Bédard.

Il faut aussi noter qu’une bonne partie du contingent de coureurs provient du réseau de Just Run, qui possède de bons outils marketing à travers ses réseaux sociaux et ses infolettres. Plusieurs coureurs à obstacles viennent s’initier aux sentiers, ce qui est l’un des objectifs de Marc-André Bédard, qui vise à « faire le pont » entre les disciplines.

Les participants doivent s’attendre à pas mal de boue dans le bois, affirme-t-il par ailleurs. « Il y avait encore deux pieds et demi de neige a certains endroits la semaine passée, dit M. Bédard. Là, c’est rendu en eau. »

L’envie de garder le côté sauvage est forte, tout comme celle d’offrir un événement qui a de la personnalité, dit enfin M. Bédard. « Honnêtement, je pense que c’est un immanquable », lance-t-il.

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