Le 50 km « le plus lent du Québec » a lieu ce weekend à Orford

Sentier des crètes Orford
Un randonneur au sommet du sentier des Crêtes - Photo : courtoisie

C’est ce samedi qu’une quarantaine de coureurs courageux prendront le départ de « La traversée du Parc national d’Orford ». La première édition de cet événement, organisé par 5 Peaks Québec, s’annonce si rude, avec ses 3100 m de D+ pour le 50 km, que l’organisateur Luc Hamel compte voir les premiers finisseurs seulement au bout de 7 h de course.

Environ 40 autres coureurs prendront le départ de la demi-traversée. Bien que les distances proposées, 25 et 50 km, soient relativement modestes comparativement à d’autres courses en sentier au Québec, c’est le terrain qui garantit une épreuve coriace. Il mettra à coup sûr les athlètes à rude épreuve, tant sur le plan physique que mental. Ce n’est peut-être pas la Barkley, mais gare à ceux qui seraient tentés de sous-estimer le parcours, prévient Luc Hamel. Il rappelle notamment que les athlètes doivent s’attendre à près de 98% de sentiers étroits (single track).

Parmi les coureurs à surveiller, notons les athlètes Alister Gardner, Éric Drolet ainsi que Benoit Beaupré. « Mon objectif, c’est le plaisir!, a confié à Distances+ ce coureur chevronné d’ultras résidant à Mascouche. « J’ai vraiment hâte à cette course. Juste l’idée de voir le paysage de ce parcours dans les deux sens pendant la même journée, ça va être génial! »

En effet, la course est un aller-retour touchant les sommets des Monts Chauve, La Roche fendue et le Pic de l’Ours sur le sentier des Crêtes et finalement, bien sûr, le Mont Orford.

Un course dans la simplicité

L’événement se veut volontairement de petite taille. C’est dans cet esprit que Luc Hamel a développé son concept en s’inspirant des courses en sentier aux États-Unis. Elles sont, avant toute chose, des célébrations festives de la discipline.

Avec environ un bénévole pour trois participants, il est prévu que ces derniers soient traités aux petits oignons. Il semblerait notamment que la station de ravitaillement de mi-parcours, dirigée par le blogueur estrien Éric Côté, sera si accueillante et chaleureuse que même les plus déterminés des coureurs en sentier risquent d’avoir du mal à repartir.

À la fin du parcours, aucune médaille n’attend les coureurs, mais ils auront droit au classique popsicle qu’offre 5 Peaks Québec sur toutes ses courses. Par contre, tous les participants du 50 km retourneront à la maison avec une casquette de camionneur à l’effigie de la course.

Les spectateurs sont évidemment les bienvenus à venir encourager et supporter les athlètes, particulièrement en fin de journée lorsqu’ils auront le plus cruellement besoin de motivation et de courage. L’emplacement stratégique sera autour du refuge du Castor en fin d’après-midi ou n’importe où dans le sentier des Crêtes plus tôt durant la journée.

À noter, bien qu’il n’y ait pas de donneurs d’allures officiels (pacers), qu’il est permis aux spectateurs d’accompagner leur athlète sur certaines sections.

Courir dans un parc national

Luc souligne « une collaboration exceptionnelle de la Société des établissements de plein air du Québec (Sépaq) ». « Il y a beaucoup de contraintes, dit-il, mais ce sont des contraintes qui sont normales dans le cadre d’un parc national. Pour la plupart,  ce sont des contraintes que je mettrais moi-même », ajoute-t-il. Il s’agit surtout d’un balisage écologique, non-intrusif et d’un débalisage rigoureux qui ne laisse aucune trace à la fin de la course.

La limite de 80 participants s’inscrit conjointement dans les critères de la Sépaq et dans la vision de 5 Peaks. « Ça ne deviendra jamais une grosse course, parce que c’est limité, et il n’est pas question que l’on fasse une grosse course dans des sentiers larges et plates! »

Les autres courses 5 Peaks Québec

La série de course 5 Peaks est originaire de l’ouest Canadien. Des courses en sentiers sont organisées sous cette bannière depuis 1998.

Luc Hamel organise le circuit québécois de 5 Peaks depuis 2014. « J’ai toujours voulu organiser des courses avec l’optique d’un coureur. Je fais de la course en forêt depuis 2009 et j’avais auparavant un background de vélo de montagne depuis 1993. J’essaie d’organiser des courses que moi, en tant que coureur, j’aime. »

Sur toutes les distances offertes, les parcours sont conçus pour maximiser le plaisir de l’expérience tout en offrant un défi relevé. L’organisateur passionné mentionne avec humour que « ce sont des petites courses qui se prennent pour des grosses! »

Outre la Traversée du Parc Orford, l’organisation propose deux autres événements cette année, l’un à Sherbrooke et l’autre à Coaticook.

Par ailleurs, Distance+ a appris en primeur qu’un nouveau concept de course hivernale sera proposée en 2018. Il sera possible d’alterner entre les raquettes et les chaussures, avec ou sans chaînes et crampons.

L’emplacement exact de cette course n’est pas encore connu, mais elle se tiendra aussi en Estrie.