La saison de skimo 2017 se conclut sur une belle lancée

Lors de l’épreuve de ski de montagne à Jay Peak au Vermont / Photo : David Moore

La deuxième édition du championnat SkimoEast, une série de neuf courses de ski de montagne au Québec et au Vermont, se termine ce samedi avec la grande finale au Mont Saint-Anne, près de Québec. L’occasion pour Distances+ de revenir sur une discipline qui pourrait bien être l’activité hivernale idéale pour les coureurs en sentier.

« Nous avons eu beaucoup plus de skieurs cette année, c’est encourageant », s’est félicitée Lyne Bessette, l’une des organisatrices, passionnée de ski de montagne au point de vouloir le populariser le plus possible.

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Comme l’an passé, l’ancienne championne cycliste a pris le départ de presque toutes les courses de la saison, mais elle n’a pas souhaité – comme les autres organisateurs – être classée officiellement afin de laisser la chance à d’autres coureurs de prendre place sur le podium. Ça ne l’a pas empêchée, dans les faits, de toutes les remporter avec panache. Et devant tous les hommes!

« Nous avons encore pas mal de choses à changer, mais on est contents, les gens qui participent semblent accrocher », a dit Lyne, qui estime que cinq ou six personnes étaient présentes sur toutes les épreuves (Stoneham, Mont-Tremblant, Massif de Charlevoix, Burke, Jay Peak, Sutton et Mont Orford). Ça peut paraître peu, mais sur une cinquantaine de partants en règle générale, c’est pas si mal.»

Elle est aussi ravie de constater que des skieurs de montagne américains viennent aux événements organisés au Québec.

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Sutton 2017 – Photo : David Moore

Toutefois, la course au Mont Édouard, à L’Anse-Saint-Jean, a dû être annulée, faute de participants. « Nous n’avions pas assez de monde, a-t-elle regretté. Nous offrons la possibilité de s’inscrire sur place juste avant le départ, mais le mieux pour nous, et c’est très important en terme d’organisation, c’est de s’inscrire avant. »

« C’est le début pour tout le monde, reconnaît Lyne, pour nous aussi en tant qu’organisateurs. D’ailleurs, je pense que l’on s’est amélioré au fil de la saison, notamment au niveau de la gestion du chronométrage. On le savait dès le départ que ce ne serait pas facile, mais c’est correct, on veut continuer. »

Elle demande dans cette perspective à tous ceux qui participent à ses courses de lui donner de la rétroaction, de dire quels sont les points positifs et les points négatifs, pour en tenir compte dans l’organisation de la prochaine saison.

Un sport à découvrir

Contrairement à la course à pied, le ski de montagne, qui n’est pas très connu, demande un peu plus que de la motivation. Outre le fait qu’il faut une montagne, le matériel spécifique est relativement coûteux.

« C’est un nouveau sport et ce n’est pas gratuit, nous avons du travail à faire pour le faire découvrir. C’est un processus qui demande du temps, mais on y croit », assure Lyne Bessette au nom de tous ses camarades organisateurs (Jeff Rivest, Tim Johnson et Richard Ferron). Elle insiste surtout sur le fait que les stations de ski québécoises doivent faire de la place aux skieurs de montagne, soit en développant des pistes qui leur permettent de grimper avec les skis au pied (équipés de peaux de phoque pour adhérer à la neige) et d’emprunter les pistes de descentes, soit en les autorisant tout simplement à pratiquer leur sport.

Le ski de montagne permet de travailler le cardio, le dénivelé, l’endurance fondamentale et d’avoir du plaisir en descente. C’est un sport tout à fait indiqué pour les coureurs, comme pour les cyclistes.

« Je fais du vélo, mais l’hiver, je veux faire du ski de montagne. J’ai besoin de changer de beat, dit Lyne. Il y a trop de coureurs qui ont peur de perdre tous leurs acquis de l’été en apportant de la diversité à leur entraînement. » Qu’ils essaient, dit-elle, ils se rendront vite compte qu’ils se trompent.

Certaines personnes ont aussi la hantise de s’y mettre parce qu’elles ne savent pas faire de ski de descente. C’est un faux problème selon Lyne. « Nathalie Long a participé à toutes nos courses. Elle a commencé en descendant à pied et elle est rendue très bonne. Même moi, quand je descends, je fonce, mais je me fous de la technique. »

« Au final, notre but, c’est que les gens aie du plaisir », a conclu avec sa bonne humeur habituelle Lyne Bessette, qui s’apprête probablement à battre encore tout le monde au mont Sainte-Anne demain.

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Lyne Bessette, lors de la course de Sutton 2017 – Photo : David Moore

À noter que le championnat SkimoEast est ouvert à plusieurs catégories, le ski de montagne, le ski de randonnée (matériel plus lourd) et même aux raquettes. Participer en tant que novice permet de découvrir cette activité très complète en testant le matériel (en location) et en s’initiant à la technique avec des passionnés qui seront ravis de partager leur expérience.

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