L’équipe du Pentathlon des neiges était tout sourire au terme de l’événement – Photo : Groupe Pentathlon
Le Pentathlon a pris fin dimanche après-midi après six jours intensifs d’activités, une douzaine de défis différents et plus de 6000 participants. Les organisateurs tirent un bilan plus que positif de la quinzième édition de ce festival sportif qui a su une fois de plus s’adapter aux conditions météos imprévisibles de l’hiver, en plus de relever le test d’une programmation renouvelée.
« Nous sommes vraiment vraiment contents », a commenté François Caletta, directeur général de Groupe Pentathlon. « Nous avons eu beaucoup de spectateurs, beaucoup de participants. Nous n’avons pas encore fait le post mortem officiel mais dans l’ensemble c’est très satisfaisant. »
Des conditions extrêmes et une programmation renouvelée
On s’en doute, la gestion de la neige aura été un enjeu majeur de cette édition. « On est contents d’avoir de la neige. Des années, on n’en a pas assez. Mais un moment donné, c’est assez! » confie le directeur, qui peut se permettre d’en rigoler maintenant que l’événement est terminé.
Pour cette édition anniversaire, le Pentathlon avait revisité plusieurs activités de la programmation, par exemple en combinant les défis longues et courtes distances en solo et en tandem pour qu’ils se déroulent tous en même temps, plutôt qu’à des moments différents, voire des jours différents, comme cela était le cas les années précédentes. Parmi les autres changements, seul le duathlon commençait avant 9 h du matin cette année, alors que par le passé certains défis étaient parfois lancés tôt le matin, par exemple à 8 h.
Le test de cette nouvelle programmation est concluant. « Il y avait plus d’action, plus de visiteurs, plus de monde. C’était pas mal plus animé sur le site. Ça représentait de gros changements pour nous dans la programmation et ça a bien fonctionné », explique François Caletta.
Des participants satisfaits
Sarah Bergeron-Larouche, une fervente participante du Pentathlon depuis plusieurs années, confirme combien cette édition a été un beau succès. Celle qui a participé à quatre défis cette année, soit la Coupe du monde de triathlon, le Pentathlon solo longue distance, le Défi longue distance en équipe et le Défi corporatif, n’a que d’éloges.
« C’est un événement formidable qui nous force à faire des sports d’hiver qu’on ne pratique pas toujours souvent et qui nous amène à aller jouer dehors. Surtout cette année, avec l’hiver qu’on a eu, avec les tempêtes, le verglas », souligne l’athlète qui a remporté le Pentathlon en solo et le Défi en équipe, en plus de monter sur la troisième marche des podiums du triathlon d’hiver et du Défi corporatif.
Cette dernière a d’ailleurs remarqué quelques changements par rapport aux années passées. « Les pistes de ski de fonds étaient vraiment belles, beaucoup plus belles. Ils ont pris le temps de repasser plus souvent avec la machinerie pour les retaper. Ça a faite une différence. Aussi, le triathlon était très compétitif cette année au niveau féminin. Il y avait des athlètes des pays scandinaves de vraiment haut calibre. En ski de fond, elles étaient très fortes », remarque Sarah.
Le Pentathlon devrait d’ailleurs attirer de plus en plus de touristes de l’extérieur, croit François Caletta. « Une des innovations cette année est que les gens pouvaient louer les équipements. Ça permet à des gens qui veulent venir par avion de pouvoir participer plus facilement. On va donc pouvoir commencer à travailler davantage la promotion hors Québec dans les prochaines années. »
Beaucoup de potentiel pour le triathlon d’hiver
Alors que 2019 aura représenté une année de changements, l’organisation s’enligne pour poursuivre sur cette lancée l’an prochain. « Nous avons eu beaucoup de remaniements. Je ne pense pas qu’on va rechanger des trucs majeurs, peut-être juste faire de petites évolutions. On va plutôt essayer de faire grandir certains volets de l’événement qui ont bien fonctionné, comme le duathlon, une discipline qu’on a inventée, et le nouveau Défi intégration sociale qui va certainement faire des petits ».
François Caletta a aussi beaucoup d’espoir pour le développement du triathlon d’hiver. « Les investissements des dernières années semblent porter fruits. Le triathlon sollicite de plus en plus d’intérêt à l’extérieur de Québec. Il y a des projets dans l’Ouest canadien, il y a de plus en plus de monde qui appellent pour avoir des informations parce qu’ils veulent faire la même chose chez eux. On sent qu’on est sur une belle lancée », explique le directeur général.
Plus il y aura de triathlons du genre organisés ailleurs, plus la Coupe du monde du Pentathlon prendra son sens, précise François. « Le Pentathlon, on ne veut pas qu’il y en ait d’autres, on veut que ça reste unique et exclusif à Québec, mais des triathlons d’hiver, on aimerait qu’il y en ait partout, pour que ça prenne son envol, qu’il y ait plus de gens qui pratiquent la discipline et qui font grandir la communauté. Il y a beaucoup de potentiel », croit-il.
Bien qu’il restait des places dans la majorité des défis cette année, le Pentathlon des neiges approche du niveau de saturation. « L’an prochain, plusieurs volets risquent d’être plein, plein plein », croit le directeur. « On essaie de regarder comment on pourra continuer de faire grossir l’événement, peut-être avec un Pentathlon de nuit en 2021, pourquoi pas! », lance le directeur comme idée.