Au départ de la Pandora 24 – Photo : Guillaume Milette
La cinquième édition de la Pandora 24 se déroule cette fin de semaine au parc des Falaises de Prévost, dans les Laurentides. Plus de 140 coureurs devraient prendre le départ.
Comme lors des éditions précédentes, les participants devront parcourir, le plus grand nombre de fois possible, une boucle de 10 km cumulant 400 m de dénivelé. Ceux qui arriveront à compléter 12 tours, soit 120 km, dans un délai de 24 heures, bénéficieront de 8 heures de plus pour espérer atteindre 160 km.
En 2017, Sylvie Ménard avait établi un nouveau record féminin avec 120 km. Du côté masculin, Benoit Beaupré détient le record du parcours depuis 2016, avec 16 tours en 27 h 34 min.
Pandora 24 est l’une des rares courses d’endurance à proposer un volet jeunesse. Les jeunes de 6 à 17 ans pourront courir, pendant 24 heures, dans une boucle réduite de 3,5 km et 180 mètres de D+.
L’âge de la maturité
« Après cinq années, on peaufine maintenant certains aspects de la course au lieu de réinventer la roue », explique Martin Coulombe, co-organisateur des activités de course et de collecte de fonds du Comité régional pour la protection des falaises (CRPF).
Plusieurs portions du parcours ont été réaménagées dans le cadre d’un vaste chantier d’améliorations des sentiers. « Le parcours est le même, mais il est plus beau, affirme-t-il. On a travaillé la longue descente du sentier WN et plusieurs portions du sentier JE. Samedi dernier seulement, on a retiré 32 troncs d’arbres. On n’aura pas à lever les jambes pour rien. »
Il y a deux ans, le parcours de la course avait dû être modifié en raison d’un litige au sujet d’un droit de passage. Du coup, le ravito de la mi-parcours, au km 5, n’était plus accessible par camion. « On est passé du contenu d’une boîte de pick-up à celui de deux sacs à dos, raconte Martin Coulombe. C’est maintenant un petit ravito plus sauvage, juste à côté d’un ruisseau, un secteur qui est éclairé la nuit par des bâtons luminescents et qui est très aimé des participants. »
Puisque la course est organisée durant l’une des périodes les plus chaudes de l’année, un certain nombre de mesures préventives seront en place, dont une pesée pour permettre aux participants de surveiller leur perte en eau. « En cinq ans, un seul coureur a eu des malaises en raison de la déshydratation, relativise toutefois l’organisateur. C’est Sauvetage A.G. qui gère l’aspect sécurité et ils sont très high-tech. Ils ont même des drones pour localiser un coureur égaré durant la nuit. »
Un ravito gastro
La Pandora 24 a cette particularité de graviter autour du restaurant Thé Smooth, situé à moins de 200 m de l’entrée du parc des Falaises. « Ça tient plus d’un buffet que d’un ravito, souligne Martin Coulombe. On y retrouve des smoothies, des boules d’énergie, des rouleaux, des wraps, etc. Je répète souvent que c’est l’ultra qui propose le ravitaillement le plus gastronomique de toute la galaxie. »
L’organisation a ceci dit décidé de bonifier encore l’expérience gastronomique, « pour ajouter de la viande autour de l’os même si tout est végétarien », précise-t-il. De 16 h à 22 h, on servira des hot-dogs, puis de la pizza de 22 h à 4 h avant de finir la course de 04 h à 10 h avec des grilled chesse. Tous ceux qui ont couru longtemps savent à quel point on peut devenir affamé. »
Amasser des fonds
Depuis sa création, le CRPF cherche à augmenter la superficie du parc des Falaises et organise de nombreuses activités, dont les courses Pandora 24 et sa petite soeur hivernale la Pandora -24, afin de financer l’achat de terrains.
« On organise la Pandora 24 un peu comme on court un ultra. On garde un rythme d’ultra. On ne fait pas de folie, on ne veut pas y laisser notre santé, mais on ne veut pas cesser de l’organiser, dit Martin Coulombe. Notre objectif financier, c’est simplement de croître d’année en année. Si le nombre de participants croît, même sans augmentation de prix, la levée de fond croit également. »
Les commanditaires permettent de payer tous les frais fixes de la course. « Tous les revenus de la course peuvent ainsi être remis à 100 % au fond d’acquisition du CRPF. Ça va super bien de ce côté-là. »