Retour sur la Pandora 24, avec un record féminin à la clé

Sylvie Ménard – Photo : Guillaume Millette

La 4e édition de l’ultra Pandora 24, qui avait lieu les 22 et 23 juillet derniers, a vu la coureuse Sylvie Ménard établir un nouveau record chez les femmes. En effet, l’athlète amateure de Laval, 41 ans, a complété 120 km en 24 h, fracassant ainsi l’ancien record féminin établi à 110 km.

« La Pandora ? C’est la plus belle course de l’été ! Courir sans stress, c’est juste du plaisir ! », dit l’infirmière de  profession à la suite de sa victoire, manifestant que le plaisir prime sur la performance et la compétitivité pour elle.

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Chez les hommes, c’est Yves Hamel, également de Laval, 52 ans, qui l’a emporté, en complétant 130 km dans l’intervalle de 24 h.

Météo parfaite

« 2017 aura été l’édition de la chance, dit Martin Coulombe, un des coorganisateurs de l’événement. C’était le premier week-end de l’année où il faisait beau. Le vendredi, c’était le facteur humidex ‘’dans le tapis’’ et le lundi, c’était le déluge. Entre les deux, il y a eu la Pandora dans un climat idéal  », dit-il. En effet, après que les sentiers soient demeurés boueux tout au long de l’année, ils étaient enfin secs le week-end dernier, à l’occasion de la Pandora 24.

Le défi des 100 miles

Chaque année, parallèlement à la course de 24 h, certains participants se donnent le défi de compléter 100 miles en 16 boucles de 10 km. Le défi est distinct de la course de 24 h elle-même, car le temps requis pour le compléter est inévitablement plus long que deux tours de l’horloge.

Eric Mcgee a été le seul coureur à poursuivre vers l’ambitieuse distance des 100 miles, après avoir complété 120 km en 24 h. Il n’est toutefois pas parvenu à l’atteindre, déclarant forfait après 140 km. Le coureur Benoît Beaupré demeure donc le détenteur du record, en 27 h 34 min, établi en 2016, alors qu’il détrônait Martin Rouillard, le seul autre coureur à avoir réussi les 100 miles, en 2014.

Sylvie Ménard, dont on dit qu’elle pourrait être la première femme à compléter le 100 miles en 2018, confie qu’elle pense à ce défi. « Peut-être. La grosse problématique est de courir durant la nuit, dit-elle. Je vais essayer de mieux m’équiper en lumières, ce qui permettrait de gagner un peu plus de temps. Mais encore là, comme chaque année, ce sera en premier pour le plaisir que je participerai à la Pandora. »

Dans la proximité

La Pandora 24 est une course ultra-trail d’endurance de 24 h, pendant lesquelles les participants tentent de compléter le plus grand nombre de boucles de 10 km.

Ce concept permet aux participants de se croiser à de très nombreuses reprises sur le parcours, et ce, peu importe leur niveau et leur rapidité respective.

Cet environnement très convivial favorise les liens tissés serrés, estime Martin Coulombe, qui parle de l’ensemble des participants et des bénévoles comme étant « la famille de la Pandora ».

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Des jeunes participants font des distances surprenantes sur la Pandora 24 – Photo : Guillaume Millette

Le volet junior

Autre fait intéressant, la Pandora 24 est une des rares courses d’endurance disposant d’une catégorie jeunesse compétitive au Canada. Cette année, ce sont dix jeunes âgés de 6 à 17 ans qui ont pris le départ, et plusieurs d’entre eux ont réalisé des distances phénoménales pour des enfants.

Chez les garçons, Olivier Garneau (15 ans) l’a emporté avec 70 km dans les jambes. Du côté féminin, c’est Sarah Sauvé (17 ans) qui a fait le plus de distance, avec un impressionnant 60 km.

« Le pari, que nous avons tenu depuis le début, c’est de se demander ce qui arriverait si on les encadrait comme il faut, mais sans contrainte, dit Martin Coulombe. On les laisse aller ! Des jeunes de 8 ans qui courent 32 km, une fille de 13 ans à 52 km… C’est ça qu’ils ont envie de courir. Ils nous le disent après que c’est ce qu’ils aiment faire. C’est un gros statement qu’ils nous font. »

Une cause des plus nobles

La tenue de cet événement annuel ainsi que sa petite sœur la Pandora « moins » 24 en février ont pour but d’amasser des fonds afin de protéger le parc des Falaises de Piedmont, Prévost et Saint-Hyppolyte. Le territoire total que l’on vise à protéger est de 16 km carrés. À ce jour, et depuis 2005, le Comité régional pour la protection des falaises a réussi à sécuriser 8 km carrés, maintenant sous la protection perpétuelle de Conservation de la nature Canada.

Martin Coulombe, Dominic Melançon et Jean-François Boucher sont les trois maîtres d’œuvre derrière les courses Pandora 24. Puisque leur travail est entièrement bénévole, l’intégralité des sommes recueillies est toujours entièrement investie dans la cause.

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