David Luneau, l’émerveillé de retour au Bromont Ultra

David Luneau – Photo : courtoisie

L’an dernier, David Luneau se lançait seul pour affronter les 160 km du Bromont Ultra. Malgré le froid et le fait de ne pas savoir jusqu’où il pourrait aller, il était là pour tester ses limites. Il a terminé bon dernier, mais cette fin de semaine, il sera de retour à Bromont.

Pour lui, ce n’est pas le résultat qui compte. Il revient pour savoir ce qu’il vaut, avec l’espoir d’arriver plus tôt, cette fois. « J’aimerais mieux finir l’après-midi, un peu à l’avance, mais ce n’est pas une course pour moi, c’est une aventure! », dit-il.

Originaire d’une famille de chasseurs, il trouve cela merveilleux de se retrouver dans la forêt. Pas question de se plaindre. Fasciné par la nature, il parle des arbres de toute beauté, aux couleurs de l’automne. Tout l’émerveille, même les porcs-épics qu’il croise dans les sentiers et avec lesquels il a quelques conversations.

« Chaque semaine, je me pousse physiquement pour résister, construire ma volonté, ne pas trop écouter mon corps. Je prends conscience que mon corps peut m’envoyer des signaux plus faibles, pour me laisser courir », précise-t-il.

Des débuts modestes

Avant de devenir un adepte des longues distances, David avait commencé un peu comme tout le monde, en relevant le défi de courir un 10 km sur route. « J’en ai marché des bouts, confie-t-il. Je me disais que j’allais essayer encore avec un
21 km. Et je l’ai marché aussi. »

Optimiste, d’un naturel persévérant, il a pensé qu’en se préparant mieux, il serait capable de courir le Marathon de Montréal, ce qu’il fait en 2012. Quelle surprise! Il le termine en 3 h 26.

C’est après ce marathon qu’il entend parler des longues distances. Il découvre le Bromont Ultra et, sur un coup de tête, s’inscrit quatre mois avant la compétition. Il décide de ne s’attaquer à rien de moins que le 80 km, sur le conseil amical de l’organisateur, Gilles Poulin.

Ce premier 80 km, en 2014, réussi en à peine plus de 12 h, lui a appris l’humilité. « Encore une fois, je devais marcher pour pouvoir continuer », dit-il. Mais dès le lendemain de la course, sa décision était prise : il reviendrait pour tenter le 160 km.

Entre temps, en 2015, il tente sa chance sur le parcours de La petite trotte à Joan, organisée dans le cadre de la course Ultimate XC de Saint-Donat. Au cours des
120 km de cette épreuve, il découvre l’amitié, qui est très forte dans la course en sentier. Heureux de se retrouver avec d’autres coureurs passionnés, il se souvient de la camaraderie et des retrouvailles aux points de ravitaillement.

Une course de 24 h

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Photo : courtoisie

Passionné, David fait en août 2016 une course de 24 h dans son village de Maddington Falls, dans le Centre-du-Québec, afin de collecter des fonds pour la recherche sur le lupus, une maladie dont est atteinte une personne de sa famille.

La course, nommée Le 24 heures du trotteur, lui permet de récolter un peu plus de 8 000 $. Son objectif était de courir 180 km, mais il s’est arrêté un peu avant la fin. Il en a tout de même parcouru 172!

À l’instar de bien d’autres personnes, David ne court pas pour aller plus vite que les autres ou battre son meilleur temps. Il est là pour l’expérience, mais, surtout, pour les rencontres et l’amitié. « Seul, c’est bien; courir à plusieurs, c’est encore mieux », dit-il. Souhaitons-lui de finir sa course avec du beau monde comme il l’aime!

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