Jimmy Gobeil lors de la victoire de son équipe en 2017 – Photo : Groupe Pentathlon
Les plaines d’Abraham seront le théâtre d’une lutte qui s’annonce excitante, ce dimanche 4 mars, alors que se tiendra le Défi longue distance en équipe, volet Élite, du Pentathlon des neiges. De nouveau cette année, la boutique Le coureur nordique et PCN ont eu un malin plaisir à monter les meilleures équipes possible dans l’espoir de remporter la plus haute marche de ce podium convoité.
« On a commencé à monter des équipes pour le Pentathlon en 2010 », raconte Jimmy Gobeil, copropriétaire de la boutique Le coureur nordique. « La boutique Le Coureur de Sherbrooke avait formé une équipe avec Le Siboire microbrasserie et on se challengeait amicalement. C’était amusant de voir qui allait réunir l’équipe la plus performante ».
L’idée a plu à Blaise Dubois, copropriétaire des cliniques de physiothérapie et médecine du sport PCN, qui a joint le mouvement en 2014. Le résultat est impressionnant : les athlètes parmi les meilleurs dans leur discipline au Canada sont réunis en même temps dans une course contre la montre qui s’avère toujours pleine de rebondissements.
Le diable dans les détails
« Jusqu’à la dernière minute, on ne sait jamais qui va gagner. Il y a du suspense! Sur une course qui dure environ 1 h 45, ce qui est quand même assez long, les meilleures équipes arrivent souvent à l’intérieur de 30 à 45 s seulement, c’est tout un spectacle! » prévient Blaise.
Les moindres détails peuvent faire toute une différence. Par exemple, l’an dernier, l’équipe de PCN était en tête lorsque le champion sur marathon, David Savard-Gagnon, a enfilé ses raquettes pour la dernière épreuve du défi. Mais alors qu’il s’élançait vers la victoire, il a rencontré des problèmes avec ses raquettes, qui se détachaient de ses pieds, des secondes de trop qui ont permis à Joël Bourgeois, ancien athlète olympique, de le rattraper et de faire gagner l’équipe de la boutique Le coureur nordique.
« Les parcours sont tellement courts et roulants que l’écart ne peut pas se creuser énormément entre les athlètes », explique Jimmy. « Le circuit de ski de fond, par exemple, il n’est pas très technique. Ça fait en sorte qu’un très bon skieur ne pourra pas particulièrement se démarquer et faire une différence ».
D’ailleurs, la compétition informelle entre Le coureur nordique, PCN et Le Siboire devenait si animée que l’organisation du Pentathlon a décidé de créer un volet Élite à part du Défi longue distance régulier, il y a deux ans. « Ils ont changé ça parce que ça devenait dangereux, il y avait des risques d’accrochages. Et ce n’était pas super équitable pour les autres équipes de compétitionner contre des athlètes d’aussi haut niveau. Ça donne une chance à d’autres de se démarquer maintenant dans le volet populaire », explique Jimmy.
Une tradition de victoires
Le propriétaire de la boutique spécialisée en course à pied est confiant de monter de nouveau sur la première marche du podium du volet Élite ce dimanche, après six victoires en huit ans chez les hommes et seulement des premières places du côté de leur équipe féminine depuis cinq ans. « On a un réel avantage en plus cette année. À moins d’une badluck, je suis pas mal certain d’avoir une ou plusieurs équipes sur le podium », croit celui qui a réuni trois équipes masculines et une équipe féminine avec des athlètes redoutables.
Parmi ceux-ci, on compte notamment le jeune fondeur Philippe Boucher du Centre national d’entraînement Pierre-Harvey, et Pier-Olivier Laflamme, qui a déjà gagné les Championnats canadiens de 5 km sur route.
Si les équipes Le coureur nordique ont toujours devancé, souvent par quelques secondes seulement, celles de PCN jusqu’à ce jour, Blaise ne perd pas moins espoir. « C’est certain qu’on aimerait bien faire un podium », confie le spécialiste en prévention des blessures en course à pied. « On a un excellent skieur de fond, un excellent patineur, mais c’est certain que Jimmy arrive toujours très, très en forme avec ses équipes! ».
Pour être les premiers informés du résultat, Blaise invite les gens à venir assister à la compétition en personne dimanche après-midi. « C’est vraiment facile à suivre. On voit les athlètes passer parce que tous les circuits reviennent toujours vers le village. On sait donc qui est en avance et ce qui se passe », promet celui qui s’engage à remettre à la fondation Fibrose kystique Canada les bourses que ses deux équipes de filles ou ses deux équipes masculines pourraient remporter.
Notons que le Défi longue distance en équipe viendra clore le Pentathlon des neiges 2018, après 10 jours d’activités.