Arc’teryx Norvan VT
Poids : 312 grammes
Dénivelé (drop) :9 mm
La chaussure
La première chose qui me frappe avec les souliers Arc’teryx, c’est que tout le monde me dit : « wow, tes souliers sont hot! » En effet, côté style, l’orange flash et le laçage un peu artistique attirent l’attention. On dira ce qu’on voudra, mais bien des gens choisissent leurs souliers pour leur look. La compagnie a eu le flair de faire du beau, en plus de faire du bon.
Au-delà de ces vaines considérations superficielles, le Norvan VT est un soulier très technique qui ne me semble pas fait pour tous les terrains. Il excelle là où ça compte : dans les reliefs accidentés.
Il faut comprendre que la compagnie canadienne Arc’teryx, qui est spécialisée dans la montagne, signe ici sa toute première chaussure de sentier, et qu’elle a misé sur l’aspect « dénivelé » de la discipline. Le « VT » veut en effet dire « vertical », et c’est dans les montées et les descentes que le soulier devient brillant.
En effet, sa semelle de marque Vibram est savamment divisée en deux parties, qui possèdent chacune une gomme différente. L’avant, plus dur, est plus adhérent. L’arrière est plus souple et plus léger.
Essais sur sentier
J’ai pu constater que l’adhérence de la semelle était sans faille lorsque j’ai pris part au Trail du Coureur des bois, un événement de la série Je Cours Qc, organisé à la Station touristique Duchesnay, près de Québec. Le sol était plutôt humide, car il avait plu la journée précédente, et un petit crachin nous a couverts tout au long de la course. Or, jamais je n’ai senti de dérapage, malgré des descentes en toute vitesse sur des roches mouillées.
Je dois quand même dire que, lors d’un premier essai sur le mont Royal, j’ai eu l’étrange impression de courir avec des Converse. La dureté de la semelle et le dénivelé (drop) moyen font en sorte que le Norvan VT n’est pas fait pour les terrains faciles. J’avoue ne pas avoir été très convaincu au départ. Il m’a fallu une deuxième sortie et l’adaptation de la chaussure au pied pour que je commence à apprécier ses qualités.
Il restait cependant un souci : les orteils touchaient le bout du soulier en descente. Or, c’est parce que je n’avais pas pris toute la mesure du savant système de laçage développé par Arc’teryx pour ce soulier.
En effet, d’un geste rapide, on peut resserrer le devant du pied en tirant sur le lacet et en l’accrochant sur un petit crochet. Immédiatement, le pied se trouve resserré, ce qui est idéal pour les sections grimpantes et, dans mon cas, descendantes. Encore une fois, l’expertise de la boite en ce qui a trait à la grimpe a payé.
J’ajouterais que j’ai été joyeusement surpris par l’espèce de « chausson » dans lequel on enfile le pied, en tirant sur deux boucles à l’avant et l’arrière du pied (enfiler ce soulier est d’une simplicité déconcertante.) Arc’teryx rejoint ainsi la tendance, car de plus en plus de fabricants adoptent ce format sans couture. Le chausson épouse la forme du pied comme un bas, à l’intérieur du soulier. J’ai eu le sentiment que cela ajoutait au confort et permettait une meilleure évaporation de l’humidité.
Il n’y a qu’un point négatif à mon expérience de la Norvan VT. Ma morphologie personnelle du pied droit fait en sorte que celui-ci tend naturellement à s’ouvrir un peu vers l’extérieur. Ce faisant, le petit crochet du système de laçage me rentre dans la peau de l’intérieur. C’est une sensation que je ne ressens pas du côté gauche, et qui s’estompe alors que le soulier s’adapte au pied.
Bref, c’est un soulier que je mettrai encore à l’épreuve dans mes entraînements réguliers sur le mont Royal, même s’il est surtout conçu pour les montagnes à forts dénivelés.
Les notes de D+
Confort : 3,5/5
Souplesse : 4/5
Adhérence : 5/5
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