Bien connus des skieurs de fond de la région de Québec, les Sentiers La Balade, à Saint-Jean-Chrysostome, demeurent toujours sous le radar d’une majorité de coureurs en sentier. Situé à seulement dix minutes des ponts, le centre de ski qui borde la rivière Etchemin offre pourtant plusieurs circuits avec des degrés de difficulté variés faisant le bonheur à la fois des débutants et des initiés.
Pour Simon Fortin, cette méconnaissance du secteur offrait un potentiel qu’il fallait exploiter. « Ça faisait longtemps que les gens me disaient que je devais partir un groupe de course en sentier sur la rive-sud de Québec. Il n’y avait pas d’activités connues à Lévis comme il y en a à Québec, avec les Lundis des Cheminots ou les Mardis du mont Bélair », explique-t-il.
Après sa participation au Trail de la Nuit polaire, en janvier 2016, une course à pied sur neige très populaire dans la région, Simon a finalement décidé de se lancer. Habitant lui-même à Saint-Jean-Chrysostome, il avait déjà initié ses deux enfants, de 6 et 8 ans, à la course en sentier dans les Sentiers La Balade, au mois de septembre l’an passé, et ceux-ci avaient « littéralement trippé ».
« Oui, tu peux t’entraîner dans les sentiers de ski de fond, larges et bien dégagés, mais il y a aussi des sentiers étroits à travers les arbres, avec de grosses racines, un bon dénivelé, de la roche et de beaux points de vue sur Québec », explique celui qui a finalement lancé, au printemps dernier, un groupe Facebook nommé « Viens courir en trail avec SiFort et les Mini-Machines ».
Rapidement devenues très populaires, ces sorties du mercredi sont maintenant organisées depuis 24 semaines et réunissent facilement 15 à 25 personnes de façon informelle et conviviale.
Sortie de famille
Entre le cross-country et la course en sentier, les Sentiers La Balade sont particulièrement boueux, mais c’est ce que les enfants (et les plus grands!) aiment, selon Simon. « Mes enfants prennent des photos de leurs pieds et en rient. Ils sautent à pieds joints dans la boue et reviennent à la maison crottés, mais ils ont eu du plaisir, ils ont lâché leur fou et c’est ça qui est important. »
L’ironie? Ce ne sont pas nécessairement les coureurs de la rive-sud qui se présentent aux entraînements. « Les gens viennent de Val-Bélair, Beauport, Québec. Ils viennent avec leurs enfants, chacun avec leur niveau d’expérience respectif, et on s’adapte aux besoins et attentes de chacun. » Ainsi, le groupe qui faisait toujours le circuit du Trail de la Nuit polaire (une boucle de 5 km) a petit à petit commencé à explorer de nouveaux sentiers, qui varient maintenant entre 6 et 12 km. Si le nombre de participants le permet, les coureurs se séparent en plus petits groupes avec des vitesses variées; sinon, ils s’attendent généralement aux intersections.
Une semaine sur deux, soit quand les enfants de Simon ne participent pas aux entraînements, le groupe se réunit ensuite chez Normandin pour prendre un verre et jaser. « On apprend à mieux se connaître. On parle de nos expériences, de nos blessures, de nos objectifs de l’année. C’est aussi beaucoup une activité sociale, pour partager notre plaisir et notre passion de la course en sentier », souligne Simon.
Préparer l’hiver
Le groupe envisage de poursuivre les entraînements aux Sentiers La Balade jusqu’en décembre, soit jusqu’à l’ouverture du centre de ski, après quoi les sentiers ne sont plus accessibles aux coureurs et aux marcheurs. Simon envisage alors de rassembler, cet hiver, le groupe dans un autre secteur, dans le boisé qui sépare Charny et Saint-Jean-Chrysostome. Moins aménagés et balisés, ces sentiers offrent apparemment près de 20 km de circuits variés, avec un certain dénivelé.
On peut aller courir dans les Sentiers La Balade à tout moment de la journée, tant que le centre de ski de fond n’est pas encore ouvert aux skieurs pour l’hiver. L’accès est gratuit et il est possible d’amener Fido!
À lire aussi :
- Le club de course Sentiers mont Saint-Hilaire : l’énergie de la Montérégie
- Une saison n’attend pas l’autre pour les coureurs du club Espresso Sports
- Le Club VO2 : plus qu’un club de course, une famille