Natacha Gagné en mode plaisir sur les pistes du Trans Express

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Natacha Gagné - Photo : courtoisie

Août 2017 – C’est sans avoir suivi de plan d’entraînement bien précis, mais avec une forme du tonnerre, que la coureuse Natacha Gagné, bien connue dans la région de Québec, s’attaquera ce weekend à la course Trans Vallée.

La fondatrice du Grand club de course, qui est réservé aux jeunes de 5 à 15 ans, sera en effet sur le tracé du Trans Express, une course par étape en trois jours. Au programme : 11,5 km le vendredi soir, 10 km le samedi, et 21 km le dimanche, pour un total de 42,5 km et 1871 m de dénivelé positif.

Distances+ présente le portrait de cette kinésiologue qui court surtout pour le plaisir, et qui entraîne la jeune génération à faire de même.

Prof, mère, entraîneure

Jadis gestionnaire du conditionnement physique à la base militaire de Val-Cartier, Natacha Gagné, aujourd’hui âgée de 38 ans, n’a pas peur de relever des défis. Lorsqu’elle est devenu mère de ses deux enfants, elle a réorienté sa carrière florissante afin de vivre pleinement ses passions : faire bouger les jeunes, les moins jeunes … et surtout elle-même.

Elle est aujourd’hui professeure d’éducation physique en milieu scolaire, kinésiologue, et même écrivaine à ses heures. Ces professions lui permettent de partager ses passions et surtout de vivre au rythme de ses enfants, puisqu’elle passe la période estivale en relâche avec eux.

Née dans le sport

Issue d’une famille ancrée dans le sport, Natacha a connu très tôt la course à pied. « Mon père avait des centres de conditionnement physique, dit-elle. Je suis là-dedans depuis que je suis née. J’ai couru mon premier ultra-marathon à 16 ans, au défi Michel-Voyer, qui se tenait à l’époque au Saguenay – Lac-Saint-Jean. »

Le récit de son aventure est à la fois surprenant et insolite. En effet, Natacha n’était pas inscrite officiellement à cette course de 12 heures, car elle était trop jeune. Elle ne voulait qu’accompagner son oncle sur une petite partie du parcours, soit une boucle de deux kilomètres sur route.

« Je n’avais jamais couru plus de 8 km en continu, dit-elle. Je faisais toutes sortes de sports mais je ne courrais qu’à l’occasion. Ça allait bien. Rapidement, on s’est rendu à 40, à 50, à 60 km. Je me suis dit que l’allais continuer! J’ai fait 112 km finalement et j’ai gagné la course. Ils m’ont inscrit rétroactivement par après! »

Le moment présent

En tant que travailleuse autonome, Natacha confie qu’il lui faut trouver des moyens de décrocher de temps à autre afin de se ressourcer. Cela lui est nécessaire pour ensuite donner le meilleur d’elle-même à ses clients, qu’elle soutient passionnément.

Pour elle, la course en sentier est un échappatoire par excellence. « J’aime ça, je peux la faire seule, je peux la faire à partir de partout. Ça me permet aussi d’être ‘’là-ici-maintenant’’. Si tu ne regardes pas le sol et que tu n’es pas concentré sur ce que tu fais, tu vas te planter. »

Sans plan d’entraînement

Ironiquement, celle qui conçoit des centaines de plans d’entraînements personnalisés pour ses clients ne suit actuellement aucun programme particulier.

Elle enchaîne bien sûr les sorties de gros volume en prévision des courses à son calendrier, mais sans s’imposer de pression inutile. « Mes performances me conviennent. Je ne suis pas blessée. J’aime ce que je fais et comment je le fais. J’atteins mes objectifs sans plans d’entraînement », dit-elle.

C’est d’ailleurs ce qu’elle enseigne à ses clients et aux enfants du Grand club : le droit de « juste bouger pour le plaisir ».

Un automne actif

Après la Trans Express, le prochain défi de Natacha sera le plus grand de sa saison 2017. En effet, elle prendra part au 80 km de la Chute du Diable les 2 et 3 septembre prochain. Fidèle à sa philosophie, elle dit qu’elle ne suivra pas de plan d’entraînement précis non plus en prévision de cette course. Mais attention, Natacha précise qu’elle est de nature très compétitive malgré tout.

Elle prendra également part au défi « Courir 6 heures en cœur », une course de 54 km dans la ville de Québec qui permet de récolter des fonds au profit des maladie cardiaques infantiles. Il s’agit d’une cause qui lui est particulièrement chère, puisque son père est décédé d’une maladie cardiaque alors qu’elle était encore enfant.

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