« On est vraiment un couple fusionnel, on fait tout ensemble! », lance Élisabeth Petit. Avec son copain Francis Boutin, c’est « main dans la main » dans la vie, dans la course, dans les voyages, mais aussi lorsque le sort frappe.
Ensembles depuis 20 ans et mariés depuis 10 ans, Élisabeth et Francis développent leur passion grandissante pour la course en sentier depuis 2014. Il y a cinq ans maintenant, leur première course ne faisait que 5 km, au Défi Entreprises.
L’an dernier, Élisabeth était en convalescence en raison d’un cancer des ovaires. Après un repos de plusieurs semaines, une vilaine entorse à la cheville l’a empêché de participer à des compétitions pour le reste de la saison.
Cette année, c’est Francis qui connaît un début de saison au ralenti, puisqu’il a subi des fractures de stress dans chaque jambe la saison dernière.
Il ne sera donc pas en mesure de participer aux compétitions estivales et devra attendre à décembre pour courir de nouveau, en Afrique du Sud.
Quand de telles situations se produisent, le conjoint blessé est toujours présent pour encourager son partenaire sur les parcours, le plus souvent en tant que bénévole.
Voyager pour courir
La course est pour le couple un moyen de découvrir de nouveaux pays. Chaque année, Francis et Élisabeth ajoutent en moyenne quatre nouvelles destinations autour du globe à leur grande histoire.
Ainsi, en début d’année, ils ont dépassé leurs limites à Madère en courant respectivement 85 et 42 km.
Plus tard cette année, c’est en Afrique du Sud qu’ils les repousseront de nouveau en courant un 100 km pour Francis et un 65 km pour Élisabeth.
Ils s’assurent de toujours choisir des destinations qui les intéressent et de faire des entraînements qu’ils trouvent agréables : « pas besoin que la course soit bien longue ou vraiment reconnue. On veut juste voyager et avoir du plaisir chaque fois », mentionne Élisabeth.
Ils insistent sur le fait que ce sport représente pour eux une façon de rester en santé et de faire des voyages sous une nouvelle perspective. C’est une passion qu’ils peuvent facilement arrimer à leurs autres aspirations et un moyen pour eux de se dépasser.
Dans cet esprit, la course a aussi été un moyen pour Élisabeth de faire un pied de nez au cancer l’an dernier. Elle est particulièrement fière du 28 km de la 6D Lacs, une course de l’événement « La 6000D », en France, qu’elle a courue peu de temps après son opération aux ovaires.
« Je m’en suis remise vraiment rapidement et j’ai réussi à bien performer », dit-elle.
Leur fierté commune
La course leur permet de partager une passion et du temps de qualité. « On va toujours faire une sortie la fin de semaine et on s’encourage beaucoup dans la course et dans la vie », mentionne Élisabeth. D’ailleurs, la solution du moment au problème de chevilles de Francis est de suivre sa copine à vélo.
La course leur apporte une fierté et un sentiment de dépassement hors du commun. Francis est particulièrement fier du chemin qu’ils ont parcouru depuis leurs débuts dans ce sport. « Je trouve ça vraiment le fun de voir qu’on réussit à courir d’aussi longues distances et que l’on continue à avoir du plaisir quand même tout au long de la course », dit-il.
Ayant débuté sur route, le couple a migré vers la course en sentier dans l’objectif d’arrimer leur amour des montagnes et de la nature à celui, plus récent, de la course. Le couple refuse de se considérer comme des athlètes, parce que le plaisir est vraiment au centre de leurs préoccupations.
Ce qui s’en vient pour le duo
Cette saison, Élisabeth participera à au moins neuf courses. Elle sera notamment du départ du 65 km de l’Ultra-Trail Harricana en septembre, qu’elle souhaite compléter en 8 h 30.
Le couple a beaucoup de projets de voyage et ils veulent continuer dans cette direction. Francis et Élisabeth partagent le rêve de courir un 100 km. Un exploit que Francis tentera de réaliser pour la première fois cette année en Afrique du Sud.
Élisabeth pense pour sa part à s’attaquer à une telle distance l’année prochaine, ne souhaitant pas augmenter la distance trop vite aux dépens du plaisir de courir.
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