MAI 2018 – C’est ce week-end que le coureur québécois Alister Gardner va prendre part à son premier ultra de la saison avec le TransVulcania Space Runners Ultra. Localisé dans l’île de la Palma, la plus nordique des îles qui forment l’archipel des Canaries, cette course de 75 km cumule un imposant 4350 m de D+. Distances+ lui a parlé quelques instants avant qu’il ne prenne l’avion.
Après plusieurs participations au 80 km du The North Face Endurance Challenge New York à Bear Mountain, Alister, qui avait terminé troisième l’an dernier, avait le goût de bousculer sa tradition. « Je voulais essayer quelque chose de différent et en même temps explorer de nouveaux pays et découvrir de nouveaux sentiers », explique-t-il.
Avec la coureuse Hélène Michaux, gagnante du 80 km de Bear Mountain en 2017, il a finalement opté pour la TransVulcania, une course exigeante pour un début de saison en raison du D+ important.
Bouffée de chaleur
Ce n’est pas le dénivelé qui inquiète Alister, c’est la chaleur, puisqu’il avoue ne pas bien performer dans ces conditions. Pour faciliter son acclimatation, il a décidé de prendre les grands moyens. « J’ai fréquenté le sauna a quelques reprises, dit-il. Des intervalles de 15 minutes pour habituer mon corps à la chaleur. J’espère que ma stratégie sera payante. »
Alister considère qu’on ne peut pas vraiment avoir d’attente lorsqu’il s’agit d’une première participation à une course. « C’est absolument impossible pour moi de dire comment je vais performer. Il y aura beaucoup de coureurs élites, puisque c’est une des premières grandes courses après l’Ultra-Trail de Madère. Je vais mettre tous les efforts que je peux et après on verra le résultat », explique-t-il avec philosophie.
Il profitera d’ailleurs des quelques heures du vol pour étudier le parcours à la loupe. « On débute au niveau de la mer avec de grosses montées dans les premiers 30 km pour atteinte une altitude de 2400 m, avant d’amorcer la descente de l’autre côté des montagnes, précise-t-il. Je veux conserver un rythme relax durant la montée afin de conserver mon énergie pour la descente qui est ma grande force. »
Un entraînement sur la route
Même si la Transvulcania sera une de ses grandes courses de 2018, son objectif principal demeure un marathon sur route qu’il compte compléter en fin de saison. Son entraînement est d’ailleurs adapté à cet objectif.
« J’ai fait beaucoup d’intervalles de haute intensité sur piste plutôt que de longues sorties en forêt. Mais j’ai tout de même réussi à faire quelques semaines de 140 km », explique l’athlète de 37 ans.
Alister compte bien profiter du voyage pour se reposer et faire un peu de tourisme. « C’est la première fois que je visite les îles Canaries. C’est vraiment un beau terrain de jeux, très différents de ce qu’on retrouve au Québec. On va demeurer sur place trois jours après la fin de la course. Ça sera pour nous une chance de prendre une pause, recharger les batteries pour reprendre l’entraînement la semaine suivante », conclut-il.