Tania Rancourt dans les sentiers du Trans Vallée X pour s’amuser

Tania Rancourt sur la péninsule de Bruce lors d’un entraînement – Photo : Maxime Viau

Habituée des courses sur route et des ultra-marathons, l’Abitibienne Tania Rancourt se lance dans un nouveau défi cette fin de semaine : le Trans Vallée. Cette course par étapes, unique en son genre, est réputée particulièrement difficile. Tania entend bien aller jusqu’au bout et surtout s’amuser.

Il s’agit de sa troisième participation à l’événement. « En 2014, je devais faire la course au complet avec mon copain de l’époque. Mais on ne s’était pas assez entraînés, et finalement on a seulement fait la Trans Express [le plus petit format des courses à étapes NDLR.]

« On en a eu plein les souliers! » se souvient-elle en riant, « parce que c’est vraiment une course difficile avec des sentiers super techniques. Mais je m’étais promis que je ferais les 38 kilomètres », soit l’épreuve du samedi, réservée aux deux plus longs formats de la compétition.

Chose promise, chose due

C’est finalement cette année que Tania se lance dans l’aventure, et comme elle n’aime pas faire les choses à moitié, elle s’est inscrite au « Trans Vallée X ».

Cette version XL de la course originelle totalise 80 kilomètres de sentiers (contre 70,5 pour la Trans Vallée) et 3400 mètres de dénivelé positif (contre 2800 pour l’autre).

« Ça fait juste trois semaines que j’ai changé mon inscription pour le Trans X, dit Tania. J’ai mis les bouchées doubles et je me suis davantage concentrée sur le trail lors de mes entraînements. Dans le coin où j’habite, il n’y a pas beaucoup de sentiers, j’ai plus l’habitude de la route. »

« Pour le trail, je dois aller à 50 ou 60 kilomètres de chez moi, vers Rouyn-Noranda, ajoute-t-elle. Je sais que je suis capable de faire cette course. Je suis coureuse d’ultra marathons, j’ai fait des distances plus longues que ça, donc on pourrait dire que j’ai de bonnes bases niveau endurance. Mais, j’ai conscience que le 38 kilomètres du samedi est réputé pour être la course la plus difficile du Québec », confie la coureuse.

Si le côté très technique de cette épreuve l’inquiète un peu, Tania ne perd pas pour autant son enthousiasme. Cette course, c’est aussi des points de vue à couper le souffle, et des pistes ludiques où entre la boue, les racines et les roches, la foulée n’est jamais la même.

« Pour faire ça, il faut que t’aimes être dans le sale » plaisante-t-elle. « Mais je trouve que c’est ce qui fait la beauté des vrais sentiers. J’adore être en pleine nature. Si c’est trop difficile et que je dois marcher, ce n’est pas la fin du monde. »


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Des efforts et du plaisir

Pour l’aider à rester motivée, l’Abitibienne aura également un ami à ses côtés. Cycliste aguerri, Maxime Viau ne court que depuis deux mois, et c’est Tania qui lui a transmis le virus.

Ce 38 kilomètres sera une de ses premières courses officielles et la plus longue distance qu’il ait jamais parcourue. « Je sais que sa présence va vraiment m’aider parce que c’est un gars que je trouve super inspirant. La façon dont il s’est pris en main, le fait qu’il s’attaque à de si gros défis, c’est vraiment stimulant. Et puis avec lui, je vais pouvoir jaser et déconner un peu. Je sais que je vais avoir du fun. »

Du ˝fun˝, mais pas seulement. Si la coureuse a choisi de faire le 38 km de samedi accompagnée, c’est aussi pour pouvoir garder un peu d’énergie pour l’épreuve du lendemain. Le dimanche, la Trans Vallée X s’achève par une course de 37 kilomètres qui débute sur le sentier La Neilson, normalement réservé au vélo de montagne.

« J’aimerais pousser un petit peu plus la machine pour cette épreuve-là » avoue-t-elle. « Je voudrais finir ces trois jours en beauté. C’est d’ailleurs aussi pour ça que je vais m’arranger pour avoir de la nourriture en masse et de quoi m’hydrater parce que c’est une course où l’on est assez autonome,. Il n’y a pas tant de stands de ravitaillement que ça. Il faut bien gérer. »

Un moment unique

Cette fois, Tania est donc prête et compte bien effacer le moins bon souvenir de 2014. Mais pas question pour autant de se mettre de la pression. L’Abitibienne n’oublie pas l’essentiel : le plaisir de courir.

« Mon but premier c’est vraiment de m’amuser, de profiter. Je ne vise pas les premières places. Je ne suis pas nécessairement une fille de podium pour les courses en trail. Dans la Trans Vallée, je vais d’abord chercher une émotion, quelque chose que je n’ai pas encore vécu. »

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