Photo : Olivier Mura
Sarah Bergeron-Larouche prendra part à plusieurs courses de la série Skyrunning au cours de la saison 2017, un plaisir pour celle qui aime particulièrement les parcours intenses, techniques, avec du dénivelé.
La jeune coureuse de Trois-Rivières connaît déjà bien ses grands rendez-vous. Au sommaire, des parcours n’excédant pas la marque des 50 km, mais avec un niveau de difficulté largement compensé par le dénivelé. « Moi j’aime les courses plus courtes, très techniques. J’aime la sensation d’aller vite », dit-elle avec entrain.
Beaucoup de dénivelé au programme
Le prochain test de Sarah Bergeron-Larouche sera le 50 km de Bear Mountain dans l’État de New York, les 13 et 14 mai prochain. Elle peaufinera ensuite son habileté en vitesse lors du Trail La Clinique du coureur, avant de retourner dans l’État de New York au début du mois de juillet pour le kilomètre vertical de la Whiteface VK. Le lendemain de cette épreuve, ce sera au tour des 15 miles de la Whiteface Sky Race, qui totalisent un dénivelé positif de 2500 mètres.
La future chiropraticienne ne pourra cependant pas se déplacer autant que l’an passé pour ses compétitions. « Je ne pourrai pas retourner en Europe. J’ai sélectionné des courses qui étaient près de chez moi, à cause de mon emploi du temps, poursuit-elle. Je suis dans la clinique universitaire et donc je ne peux pas partir, sauf les deux semaines des vacances de la construction où je pars dans l’Ouest canadien pour une course. »
Pendant ces deux semaines, Sarah Bergeron-Larouche se rendra en Colombie-Britannique, où se déroulera l’Idaho Peak Mountain Marathon, une épreuve de la série canadienne de Skyrunning. De retour au Québec, la championne aura tout juste un mois d’entraînement pour espérer défendre son titre à l’épreuve de la Trans Vallée X du XC de la Vallée.
Sortir de l’hiver motivée
En dépit d’un hiver épuisant, l’ancienne championne du monde de course en raquettes ne demeure pas moins enthousiaste à l’idée de pouvoir courir en sentier. « J’ai eu beaucoup d’heures d’entraînement en hiver. Je me sentais très fatiguée et en plus mon corps réagit mal au froid, explique-t-elle. Avec le printemps et les courses qui approchent, c’est vraiment ce qui me motive. En revenant de l’Utah, la motivation est revenue encore plus. »
Sarah Bergeron-Larouche faisait en effet partie du grand nombre d’athlètes québécois inscrits le mois dernier à l’ultratrail de Moab. Livrant une course remarquable sur les 50 km, elle s’est finalement inclinée au 47e kilomètre, ce qui lui a tout de même valu une deuxième position au classement féminin. « J’ai souffert de l’altitude, ça m’a quand même frappée. J’ai eu des sensations que je n’avais jamais eues », dit-elle.
De la passion et encore des 50 km
L’ancienne fondeuse profite de chaque instant pour vivre sa passion de la course à pied, d’autant plus que son emploi du temps lui laisse peu de marge de manœuvre. « Je m’entraîne sérieusement depuis que j’ai 15 ans. La course est pour moi un mode de vie. J’apprécie chaque moment où je peux pour me sauver et aller courir. »
Après cinq années parmi l’élite québécoise de la course en sentier, l’athlète ne semble toujours pas disposée à franchir la barre des 50 km. « Je ne me sens pas encore prête mentalement. Je n’ai pas vraiment le goût, donc c’est mieux de ne pas me lancer dedans, parce que je risque de frapper un mur. Je peux faire plusieurs courses dans la saison parce qu’elles ne sont pas trop longues », conclut-elle avec un brin d’humour.