Après plusieurs mois à jongler avec ses obligations de papa de jeunes enfants, de sportif hyperactif et de professionnel, le « Coureur utilitaire transpirant l’espresso » (C.U.T.E.) Pierre-Michel Arcand lancera sa saison de course en sentier ce week-end au Massanutten Mountain Trail 100 Miles Run dans la chaîne des Appalaches en Virginie.
Plus de 200 coureurs seront au départ de cette course qualificative pour la prestigieuse Western States, dont une dizaine de Québécois, parmi lesquels l’acteur Patrice Godin. Lorsque ce dernier a participé à cet ultra la première fois, en 2013, il était le seul Québécois, a-t-il fait remarqué cette semaine sur son blogue.
Aux côtés de Pierre-Michel Arcand, de Pat Godin et de Joan Roch seront ainsi alignés Alexandre Benoit, Martin Bherer, Vincent Gauthier, Frédéric Giguère, Serge Gosselin, Pierre Lequient, Steve Morneau, Gilles Poulin, Martin Rouillard et Pascal Surprenant.
S’amuser et se dépasser
Ce qui anime Pierre-Michel, c’est notamment l’envie de s’amuser. « Je ne suis pas nécessairement le genre de coureur qui veut terminer premier dans toutes mes courses », a-t-il expliqué à Distances+.
Il a quand même le besoin de dépasser ses limites. « J’ai surtout envie de mener un combat pour réussir à bien terminer une course », explique-t-il. Il aime jauger ce qu’il est capable de faire face à des coureurs de haut niveau. « Le calibre va être super fort, ça va être intéressant de gérer une course avec beaucoup de compétition. Ça va être tout un défi », avait-il dit lors d’une précédente entrevue avec Distances+.
L’an dernier, PMA avait remporté le Vermont 100 et avait terminé 2e au 160 km du Bromont Ultra, derrière Alister Gardner.
Le coureur de Verdun, qui s’est d’abord illustré en triathlon, n’étudie pas trop le tracé de ses compétitions avant le départ. « J’aime ça découvrir le parcours au fur et à mesure que la course évolue », souligne-t-il, attaché à la simplicité originelle de la course en sentier, au contact de la nature.
PMA est C.U.T.E.
Pierre-Michel Arcand court souvent très tôt le matin avec un groupe d’amis, les C.U.T.E., soit les Coureurs utilitaires transpirants l’espresso. « Montréal, à l’aurore, c’est tellement beau, s’enthousiasme-t-il. Quand tu cours et que tout est encore silencieux, il n’y a pas de meilleur moyen de découvrir la ville. Tu arrives sur le mont Royal avec de bons chums pour te défoncer les jambes, il n’y a rien de mieux. »
Le groupe a été fondé par de jeunes papas qui avaient de la difficulté à s’entraîner le soir en raison de la routine des enfants. Ils ont commencé à se rejoindre très tôt le matin à divers endroits sur l’île de Montréal pour courir quelques kilomètres ensemble. Systématiquement, la sortie se terminait par un expresso avant que chacun prenne la direction du travail.
Avec le temps, le groupe a grossi et les sorties se sont diversifiées. « Les sorties ne sont pas tellement structurées, avoue l’athlète. On se rejoint quelque part, on jase, on court et puis l’orgueil embarque, la vitesse augmente et tout le monde finit par exploser juste avant de quitter pour aller travailler. »
Pierre-Michel Arcand se rend d’ailleurs en Virginie dans la joie et la bonne humeur, avec un autre membre des C.U.T.E., Thomas Duhamel, qui lui servira pour l’occasion de « pacer de luxe ».