Patrice Godin / Photo courtoisie
L’acteur et ultra-marathonien Patrice Godin sera cet automne le « fier représentant du Québec » au Moab 200, une course en sentier de 234 miles, soit près de 380 km, au coeur des canyons de l’Utah. Un défi qu’il s’est offert pour recouvrer la motivation après « une année plate » marquée par plusieurs abandons.
« L’été dernier, j’avais fait le Big Foot 200, soit environ 330 km. Disons que je me suis rajouté un petit 40 km », plaisante Pat Godin. Il aime bien ces nouveaux formats de courses qui, selon lui, ne souffrent pas encore du système de sélection par le hasard. « Je fais de l’ultra parce que ce n’est pas compliqué et parce que c’est friendly. Je suis tanné des loteries [qui nous empêchent de participer aux courses de notre choix], a-t-il confié à Distances+. Il y a une espèce de fraîcheur sur les 200 miles, même si ça dure parfois plus de quatre jours. C’est pas compliqué, il s’agit de survivre. »
En octobre, il partira donc pour un « trip de dix jours en solo, trail running style, en voiture et tente de camping ». Il devra affronter le désert, la chaleur le jour et le froid la nuit. « Ce sera assez nouveau pour moi, a-t-il souligné. Mon défi sera de m’ajuster à la température et il sera fondamental de bien gérer mon eau. Je vais d’ailleurs me réentraîner avec ma poche d’eau de deux litres dans le sac à dos », en plus des gourdes qu’ils portent à l’avant.
Courir pour le aller au boulot
Celui qui court hiver comme été, entre 50 et 80 km par semaine, avec des pics à 130 km, va délaisser pendant un moment ses terrains de jeu favoris, le mont Saint-Bruno et le mont Saint-Hilaire, pour privilégier des navettes entre son domicile de Boucherville et la tour de Radio-Canada à Montréal, où le tournage de la troisième saison de la série Blue Moon va bientôt démarrer.
« Ça représente 34 km cumulés dans la journée. C’est pas mal. Je vais sûrement alterner entre la course et le vélo », a-t-il raconté.
Un calendrier d’épreuves à sa mesure
Avant le Moab 200, Pat Godin prévoit être au départ du Marathon d’Ottawa, fin mai. « Je ne suis pas préparé pour ça, alors je vise 3 h 15/3 h 20, mais en bas de 3 h 30 je serai content », assure-t-il.
Puis, il renouera avec les sentiers lors de la Pandora 24 à Prévost, dans les Laurentides, en juillet. « C’est un trail relevé, avec un bon dénivelé, et une course que j’adore pour m’amuser avec les copains. Et comme on fait des boucles de 10 km, je peux tester mon équipement, en faisant par exemple des changements de souliers à chaque tour. L’an dernier, j’avais testé le fait de dormir pendant la course. À minuit, je me suis arrêté pendant trois heures pour voir comment serait la reprise. Sur la Big Foot, j’ai dormi 5 h 30 sur 82 heures de course, mais j’étais 8e quand je me suis arrêté et je suis reparti à la 19e ou 20e place. Je n’ai jamais réussi à remonter. J’ai fini 13e. Au Moab, j’aimerais dormir moins, mais plus souvent, dans le but d’éviter les hallucinations. »
Patrice participera également au 24 h pour la Fondation du Centre jeunesse de la Montérégie, le 10 septembre, soit un mois avant son objectif de la saison. « Ce sera un entraînement choc parfait avec un bon pace, parce que le parcours est plat. Je vais essayer de faire 200 km ou plus, ce que je n’avais pas réussi l’année dernière », a-t-il mentionné.
En plus de tout cela, il devrait être au départ de tous les 10 km du Défi entreprises (à Montréal, Québec, Gatineau et Trois-Rivières) dont il est l’ambassadeur. « C’est le fun de courir avec le monde, s’enthousiasme-t-il, ajoutant quand même que ça lui fait « presque plus peur que les courses de longues distances », parce qu’il n’a pas l’habitude. À bien y penser, on aurait presque pu titrer cet article : « Patrice Godin : la saison des 10 km ».