DISTANCES+ À CHAMONIX – Le chirurgien Olivier Gagnon est de retour à Chamonix, cette fois pour y faire sa course à lui, après avoir été équipe de support pour sa copine Josianne Mailloux et pour Mathieu Blanchard.
Olivier, ça représente quoi pour toi la CCC et l’Ultra-Trail du Mont-Blanc de manière générale?
C’est quand même gros! L’UTMB c’est un événement mythique, c’est un peu comme les jeux olympiques du trail, et on ne peut pas dire qu’on vise une position parce qu’il y a des centaines de coureurs pros sur toutes les courses. C’est le fun de faire partie du match.
C’est mon premier événement de course de trail de l’année parce qu’on a deux bébés, on vient d’acheter une maison, on a déménagé, et j’ai une nouvelle job, alors c’était difficile de mettre plein de courses à l’horaire (il a toutefois été pacer de Marianne sur la Western States). À moins que je fasse une autre course à l’automne, ce sera ma seule de la saison, mais je n’ai rien prévu encore.
Tu y as rêvé longtemps?
C’est une course que j’avais envie de faire, c’est sûr.
Pour les gens qui te connaissent moins, c’est quoi ton expérience en compétition?
J’ai fait la TransRockies en 2017, au Colorado. C’est une course par étapes pour un total de 200 km. J’ai fait deux fois le 50 km du Québec Méga Trail, où j’ai fait des bonnes performances (2e et 4e respectivement en 2018 et 2019). Sur Harricana, j’ai fait toutes les distances, sauf le 125, dont ma meilleure performance: une victoire sur le 65 km l’an dernier. J’ai aussi gagné le 54 km du Gaspesia 100. Je suis très compétitif, j’aime ça continuer à m’améliorer, à pousser de plus en plus, à augmenter le volume. Mais ici c’est une autre game, et je ne peux pas dire que je vise un résultat.
100 km, ça représente quoi pour toi?
C’est ma plus longue distance à vie. Avant, ma plus longue, c’était le 80 km de l’Ultra-Trail Harricana, que j’ai fait deux fois (2e en 2018).
Comment tu te sens?
Je suis fébrile et j’ai hâte! Je me suis bien préparé, pour autant qu’on puisse se préparer au Québec pour une course en montagne. Mais, honnêtement, je me sens vraiment prêt. J’ai un plan de match pour tout ce qui peut arriver. Pour la météo par exemple, ou si j’ai des crampes musculaires, ou si le système digestif ne fonctionne pas. J’ai fait des tests avec des longues sorties. J’ai testé l’alimentation, le matériel obligatoire aussi, donc ça devrait bien aller.
Tu as des appréhensions?
Le dénivelé, un peu, mais je me suis entraîné pour ça, alors ça me fait moins peur maintenant.
Quels sont tes objectifs?
Dans mes rêves, c’est de terminer en 12 heures. Mais ça c’est dans le meilleur des mondes, si la forme y est. C’est pas loin du top 10 dépendamment des années (la victoire se joue en 11 h, NDLR). Mais sinon je pense que je peux faire un top 100, et si ça va moins bien, en bas de 15 heures, Et je suis prêt s’il y a de la pluie et du temps froid.
Est-ce que tu rêves à la plus grande course, l’UTMB?
Quand même oui! On verra comment ça se passe sur la CCC.