La championne québécoise de l’équipe Salomon Marianne Hogan, de retour du Colorado depuis l’été dernier, a commencé à redécouvrir les sentiers du Québec et a beaucoup d’envies pour 2018. Mais avant de se projeter concrètement, elle doit se remettre d’une blessure à la hanche.
Avant son retour, Marianne avait connu un superbe début de saison 2017. Elle a entre autres remporté le 50 miles du Fort Collins chez les femmes, compétitionnant face à Kaci Lickteig, la gagnante du Western State 2016, et Clare Gallagher, la gagnante de la CCC (une des courses de l’UTMB), établissant au passage le record du parcours. Elle s’est également illustrée lors de la Transalpine, une course de 267 km qui traverse l’Italie, l’Autriche, la Suisse et l’Allemagne qu’elle a courue avec Mathieu Blanchard. Ensemble, ils ont gagné en équipe mixte en 32 h 46 min.
Malheureusement, Marianne Hogan, qui concocte elle-même ses plans d’entraînement et qui effectue la majorité de ses déplacements en courant, craint que son enthousiasme et son énergie soient responsables de sa blessure à la hanche qui a coupé court sa saison 2017.
Elle a renoncé à la TransMartinique, faisant tout de même le déplacement en tant que soutien tout au long de la course à Mathieu Blanchard, et au TNF Endurance Challenge de San Francisco. Sans emploi à son arrivée au Québec, rien ne l’empêchait de partir à la découverte de tout. Jusqu’à ce que son fémur la stoppe.
« C’est sûr que [cette blessure] détermine mes plans 2018 », a-t-elle reconnu en entrevue avec Distances+. Toutefois, elle a déjà recommencé doucement les entraînements depuis un peu plus d’un mois, notamment en raquettes à travers les sentiers enneigés.
Si tout va bien, Marianne aimerait retourner dans les Antilles françaises pour courir la TransMartinique, que son ami Mathieu Blanchard a gagnée en décembre. « C’est certain que j’y retourne! » assure-t-elle, déterminée. Elle aimerait aussi faire l’une des courses du circuit TNF Endurance Challenge. Et puis, il y a une course de 77 km au Guatemala qui la titille.
Enfin, Marianne Hogan devrait profiter de la Belle province. « C’est sûr que je veux aussi faire des courses québécoises », affirme-t-elle. Elle envisage par exemple de participer elle aussi à l’épreuve de 125 km de l’Ultra-Trail Harricana. Mais c’est encore flou, elle ne sait pas si ce sera cette année ou en 2019.
Retour au Québec
En quittant sa vie au Colorado, la jeune femme craignait de s’ennuyer des innombrables possibilités d’entraînement offertes par les montagnes autour de Boulder, son ancienne ville, mais elle a rapidement été rassurée et parle déjà avec enthousiasme de la course en sentier d’ici.
« Je n’avais jamais fait les trails au Québec et des alentours », a-t-elle confié, précisant que lorsqu’elle courait ici avant, c’était en athlétisme. « Je découvre plein de beaux endroits pas trop loin. En semaine, le mont Royal, bien sûr, et sinon, les Adirondacks, le Vermont, les Laurentides, le mont Orford ».
Elle découvre aussi la communauté de coureurs en sentiers. « C’est l’une des choses que j’apprécie le plus, le sentiment de communauté, rencontrer des gens. Je venais de déménager ici et rapidement je me suis créé un nouveau réseau », se félicite-t-elle.
Il est donc fort possible que vous la croisiez sur les sentiers de Montréal et des alentours, à mesure qu’elle se remettra de sa blessure. Sportive accomplie, elle pratique beaucoup le yoga, qu’elle affectionne tout particulièrement, et l’escalade. Les adeptes la verront peut-être grimper des voies à Allez Up, un centre d’escalade.