Josée St-Jean – Photo : courtoisie
Treize Québécois participent ce week-end à l’une ou l’autre des courses des Zion Ultramarathons, en plein coeur de l’Utah. Distances+ s’est entretenu avec quelques-uns d’entre eux, que nous vous présentons aujourd’hui et demain.
Josée St-Jean, de Gatineau, fait partie de la délégation québécoise en route vers Zion. Il s’agit d’une course roulante, en plein désert, à mille lieues des conditions hivernales qui s’éternisent sur le Québec.
C’est en novembre dernier qu’elle s’est inscrite à la distance de 160 km de cette compétition. « J’avais besoin d’un nouveau défi parce qu’après mon premier 100 miles en septembre 2017, j’ai eu un gros down », avoue-t-elle.
Afin de s’acclimater aux conditions, elle est partie une semaine à l’avance. « J’aime jumeler course et voyage. C’est pour cette raison que j’ai choisi Zion, explique-t-elle. Les paysages sont tellement différents de ce que l’on peut retrouver au Québec et c’est ce que je recherche. »
Le seul objectif de Josée sera de compléter la course dans les délais. « Je veux avoir ma « belt buckles », dit-elle. Mentalement, je suis à une bonne place, surtout que c’est mon copain qui va me « pacer » à la fin de la course », précise l’athlète de 33 ans.
L’hiver a été rude
À quelques jours du départ, Josée St-Jean avouait ne pas se sentir tout à fait prête physiquement. « Habituellement, je suis très disciplinée, affirme-t-elle. Je fais mes propres programmes, que je suis à la lettre. Mais avec l’hiver, j’ai dû y aller selon les conditions. S’il faisait -30 degrés avec de la neige, je savais que c’était impossible pour moi de courir les 50 km au programme. »
Malgré la température, elle est tout de même parvenue à courir sur route comme en sentier en plus de faire de la raquette de course dans le parc de la Gatineau. « Je me sens sous-entraînée et j’espère juste que l’affirmation qui dit qu’un ultra, c’est 90 % mental et 10 % physique va s’avérer vrai! », rigole-t-elle.
Un deuxième 100 miles
Zion sera le second 100 miles de Josée St-Jean. Elle s’est initiée à cette distance en septembre dernier lors du Mountain Lake 100 en Oregon.
« Il y a avait de la neige sur les 30 premiers kilomètres. C’était une grosse surprise, se souvient-elle. Mon but, c’était simplement de terminer le parcours. J’y suis arrivé, malgré le taux de 50 % d’abandon. »
Le seul problème, c’est qu’elle ne se souvient pas vraiment comment elle a vaincu cette distance. « J’essaie d’y repenser, mais c’est vraiment vague, surtout la portion entre le milieu et la fin de la course, avoue-t-elle. Zion, c’est un peu pour confirmer que je suis capable de faire un 100 miles, et comprendre comment j’y arrive. »
2018 en tête…
Josée St-Jean a déjà son plan de match pour la saison qui commence. « Je suis inscrite au 50 km de Bear Mountain. C’est deux semaines après Zion, et on va voir comment la récupération va se faire. Par la suite, je retourne faire la même course en Oregon en septembre prochain et cette fois-ci, mon copain va faire le 100 miles avec moi », explique-t-elle avec enthousiasme.
Zion Ultras offre quatre courses samedi et dimanche, soit le 100 miles, le 100 km, le 50 km et le demi-marathon.
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