Tania Rancourt à son arrivée à Zion – Photo : courtoisie
Treize Québécois participent ce week-end à l’une ou l’autre des courses des Zion Ultramarathons, en plein cœur de l’Utah. Distances+ s’est entretenu avec quelques-uns d’entre eux, et nous vous les présentons ici.
Tandis que l’hiver s’étire au Québec, Tania Rancourt a pris le départ de son Abitibi natale, avec ses parents, pour se rendre dans le Sud-Ouest des États-Unis, sous le chaud soleil de l’Utah. Cette courageuse coureuse de 36 ans est ainsi partie à l’aventure pour courir son premier 160 km à vie, le Zion Ultra, qui se déroule dans un décor pittoresque, digne des films westerns et tout juste à côté du parc national de Zion.
« Je vais à Zion parce que j’aimerais faire la loterie pour la Western States l’an prochain. J’ai essayé l’an dernier et je n’ai pas été pigée, donc il fallait de nouveau que je me trouve une course qualificative et c’est celle-là qui adonnait plus dans mon horaire », explique celle qui souhaite terminer la course en moins de 24 heures. « Je sais que Zion ne sera pas trop technique et que le dénivelé est raisonnable, donc c’est réaliste comme objectif », précise-t-elle.
S’entraîner, se décourager, rebondir
Avant de prendre sa décision, en décembre dernier, Tania avait quand même consulté son entraîneur, Benoit Talbot. Après un automne bien rempli, elle avait complètement arrêté de courir pendant trois semaines et doutait un peu de ses capacités.
« On était à peine à 19 semaines de la course, mais on a conclu que c’était jouable puisque j’avais beaucoup de volume dans les jambes depuis 2017. On a travaillé plus en qualité, soit en vitesse et en intégrant plus de dénivelé. »
Bien que l’athlète abitibienne soit davantage une coureuse sur route qu’une coureuse en sentier, son coin de pays lui offre plus de possibilités d’entraînement en sentier l’hiver que l’été. Elle a aussi complété son entraînement avec de la marche et de la course en raquettes.
« J’aurais peut-être dû faire de plus longues distances, mais j’ai eu un creux de vague. J’ai fait une grosse remise en question. J’étais fatiguée, « à boutte », comme on dit, alors j’ai pris quelques jours off pour penser à ça. Je me suis même demandé si je ne réduirais pas à 50 km tellement que ça ne me tentait plus de courir. Mais finalement, au bout de quelques jours, la motivation est revenue », confie la coureuse.
La famille Rancourt court
Pour les Rancourt, la course et les voyages, c’est une tradition de famille. L’an dernier, Tania et ses parents avaient également voyagé ensemble lors de sa participation et celle de son père à l’ultra de Monument Valley.
Cette année, ils prendront quelques jours pour visiter les parcs près de la ville de Las Vegas. « Mes parents seront là pour mon départ, mais après, ils vont filer vers Salt Lake City, car mon père va prendre le départ du marathon là-bas », précise l’athlète.
Elle ne restera tout de même pas seule pour son premier 160 km. « J’ai un couple d’amis qui sera là pour m’aider : Michel Désy et Guylaine Létourneau. » Également de l’Abitibi, les deux acolytes courront le Zion Ultra en prenant respectivement le départ du 50 km et du 21 km et ils assisteront Tania tout au long de son défi.
Des courses bien organisées
Grâce à son expérience de l’an dernier, Tania a confiance que cette course sera magnifique. « J’avais vraiment beaucoup aimé la course de Monument Valley et c’est la même organisation qui s’occupe de Zion. Je m’attends à ce que ça soit aussi bien balisé avec des ravitos super beaux et généreux. Je ne devrais pas à être déçue. Ce sont de belles courses, très accessibles, pas trop chères et super participatives », décrit-elle.
Réputées pour être très amicales, les courses Zion Ultramarathons sont aussi connues pour leur volet écologique, sur le principe « zéro déchet ».
Des plans à préciser pour 2018
Pour l’année à venir, Tania Rancourt ne s’est pas fixé de gros objectifs. « Je crois que je fais les choses à l’envers », rigole-t-elle. « Après avoir fait 160 km, je souhaite améliorer mon temps sur le demi-marathon. »
Dans sa mire, il y a le 38 km du Trans-Vallée de même que le 28 km de l’Ultra-Trail Harricana. « C’est toujours une question de disponibilités, surtout quand tu restes en Abitibi ! C’est loin et ça représente beaucoup de temps et d’investissement pour se déplacer », fait remarquer la coureuse. Nous devrons la suivre sur les médias sociaux pour en savoir plus.
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