Elliot Cardin a remporté le 55 km du Bromont Ultra en 2016 et 2017 / photo : PJL Photography
À 25 ans, Elliot Cardin est déjà un habitué des podiums. En 2017, il a remporté le 55 km du Bromont Ultra pour la deuxième année consécutive ainsi que le Trans Vallée, sur une cheville foulée, et il a terminé à la deuxième place du 80 km de Bear Mountain et du 50 km Québec Méga Trail. Ses performances lui ont valu la reconnaissance de la marque Salomon, qui l’a choisi pour être l’un de ses ambassadeurs au Canada.
La saison 2018 d’Elliot devrait être encore chargée, avec des compétitions en sentier, mais aussi quelques courses de 5 à 10 km sur route.
Il débutera avec un retour à Bear Mountain, près de New York, afin, espère-t-il, d’y remporter la première place qui lui avait échappé de peu l’an dernier, battu par Mathieu Blanchard de seulement deux minutes.
En août, il concrétisera l’un de ses rêves, en participant à une course de calibre international. Il prendra le départ du 80 km de la Squamish 50, en Colombie-Britannique, course à laquelle il dit accorder beaucoup d’importance dans son calendrier.
Pour le reste, il envisage de participer au minimum au Québec Méga Trail, au X-Trail à Sutton et au Bromont Ultra.
« J’aimerais beaucoup faire mon premier 160 km cette année, a-t-il confié à Distances+. Peut-être à Bromont, mais je ne suis pas encore certain… peut-être en 2019. J’aimerais aussi faire un marathon sur route, autour de 2 h 40, en fin de saison, mais ça aussi ça reste à confirmer. »
Repos forcé
Le jeune maçon de Cowansville est actuellement en convalescence à la suite d’une chirurgie visant à retirer une hernie inguinale. Le repos semble lui faire grand bien. « Ma cheville que j’ai foulée l’été dernier prend du mieux, elle est de moins en moins raide, se rassure-t-il. J’ai hâte de reprendre l’entraînement intensément. »
L’importance des partenaires de course
Elliot Cardin a eu la piqûre de la course en sentier après sa rencontre avec Alister Gardner, devenu son mentor. « Au début, je rêvais d’être un jour capable de le suivre », raconte-t-il. Un rêve qui est rapidement devenu réalité. Depuis l’an dernier, ils réalisent la majorité de leurs entraînements ensemble, en compagnie du jeune Alexis Lussier, 20 ans, sensiblement du même calibre qu’eux.
Sans entraîneur, il gère sa préparation de façon autonome, bénéficiant des précieux conseils d’Alister. Il envisage de maintenir un gros volume durant l’hiver avec le plus de dénivelés possible à l’extérieur, jumelé à des sessions structurées sur piste ou tapis.
« Les intervalles, c’est une relation amour/haine, rigole-t-il. C’est vraiment souffrant, mais j’en retire une grande satisfaction. Je sais que ça va payer et que ça me permet de performer. »
Il complète sa routine avec la musculation et du yoga, même si, par la force des choses, son métier de maçon le garde très en forme musculairement.
Elliot fait aussi très attention à son alimentation. Végétalien depuis environ 5 ans, il mange beaucoup de fruits et légumes entiers, des aliments riches en nitrate ainsi que des jus frais. C’est pour lui une « recette gagnante ».
Sa saison 2017 et ses ambitions pour 2018 laissent raisonnablement penser qu’Elliot Cardin sera l’un des coureurs québécois qui pourraient marquer cette saison sur les sentiers.