Fier Canadien de nationalité suisse, David Jeker a été sélectionné par l’Association canadienne des ultra-marathoniens pour participer, avec huit autres Canadiens, aux championnats du monde de trail qui se déroulaient au Portugal le 29 octobre dernier. Quelques semaines après une course où le résultat n’a pas été à la hauteur de ses attentes, David Jeker a été interviewé par Distances+, qui a voulu savoir ce qui lui restait de ces championnats.
Distances+ : Peux-tu nous présenter ces championnats du monde de trail? Dans quelle région du Portugal se déroulaient-ils?
David Jeker : Ces sixièmes championnats du monde de trail, où 40 nations étaient représentées, avaient lieu dans le nord du Portugal, dans le seul parc national de ce pays appelé Peneda-Gerês. C’est un endroit magnifique, à la frontière de l’Espagne. Le parcours comptait un trajet linéaire de 85 km avec 5 000 m de dénivelé. Ce type de parcours est généralement la norme pour ce genre de compétition. De plus, les championnats étaient régis par l’International Trail Running Association. C’est cette association qui coorganisait l’événement avec les organisateurs du Trans Peneda-Gerês (une course en sentier par étapes sur plusieurs jours).
Comment décrirais-tu le trajet de cette course et les paysages que tu as pu parcourir?
C’était magnifique! L’endroit était rempli de charme. Dans ces montagnes au climat relativement sec, la forêt est abondante. Les paysages montagneux et forestiers apportaient au parcours un aspect vraiment technique, semblable au Québec, avec de la boue, des racines et des roches. Disons que j’étais relativement avantagé sur ce type de parcours. Mon coup de cœur dans cette région, c’est lorsque nous traversions de merveilleux petits villages rustiques portugais qui étaient érigés à flanc de montagne.
Avais-tu des appréhensions en ce qui a trait à ta qualification?
Oui. L’an dernier, j’avais participé aux championnats de trail qui se déroulaient à Annecy, en France, et où j’avais terminé 32e. Donc, cette année, je voulais faire encore mieux. Lors de cette course, j’ai eu l’impression quelquefois d’avoir couru avec un peu trop de retenue et j’ai terminé 57e. Cependant, il faut dire qu’avec le niveau relativement élevé des coureurs européens et du parcours, je suis tout de même très content de ma performance.
Comment décrirais-tu l’accueil des Portugais pour ce type de compétition et la compétitivité des autres coureurs?
Les Portugais sont accueillants et vraiment sympathiques. Cependant, ce sport est un peu moins populaire dans cette région de l’Europe. Donc, même si l’ambiance était au rendez-vous, il y avait un peu moins de supporteurs qu’à l’habitude, si nous comparons à la France ou à d’autres pays de l’Union européenne. L’ambiance avec les autres concurrents, quant à elle, était généralement calme. Il y avait de la compétitivité, mais le tout se faisait dans le respect et la courtoisie. S’il y a un aspect que j’aime bien dans ce sport, c’est certainement cet état d’esprit qui règne, même lorsqu’il s’agit d’une compétition internationale.
Pour terminer, quel a été ton meilleur moment dans cette course?
Le meilleur moment de la course pour moi a très certainement été les derniers kilomètres. J’avais de bonnes sensations en fin de course et j’étais prêt à aller chercher quelques minutes pour finir en force. Le sprint final et les supporteurs qui nous encourageaient dans les derniers mètres m’ont littéralement porté jusqu’à la ligne d’arrivée. C’est un moment qui restera gravé dans ma mémoire.