Claudine Soucie : la saison pour cibler ses forces en ultratrail

Claudine Soucie lors d’un voyage de course en 2018 – Photo : courtoisie

Distances+_LaSaison2019de_SB_728x90L’année 2018 a été la première véritable saison de course en sentier pour Claudine Soucie, au cours de laquelle elle a déjà confirmé son statut d’élite. Confiante, elle s’enligne pour une grosse saison de courses en 2019, une année qui culminera avec le Grand Raid de la Réunion en octobre. 

Avant de cumuler les podiums en 2018, Claudine n’avait pourtant fait que le 35 km de La Chute du Diable en 2017. Une première course en sentier qu’elle avait d’ailleurs gagnée.

C’est Annie Jean, qu’elle a connue via un ami commun, qui l’a convaincue par la suite de faire le 50 km au Trail de la Clinique du coureur en juin 2018, où Claudine aura finalement obtenu la 3e position, quelques minutes seulement après son amie.

Enchaînant sur cette belle lancée, elle est montée sur le deuxième marche du podium du Québec Méga Trail, une fois de plus tout juste après Annie Jean. Elle a répété de nouveau l’expérience à l’Ultra-Trail Harricana en septembre, toujours avec une deuxième position, mais cette fois derrière Sarah Bergeron-Larouche.

Claudine Soucie est arrivée 2e sur le 50 km du Trail de La Clinique du Coureur en 2018 - Photo : Trail de La Clinique du Coureur
Claudine Soucie est arrivée 2e sur le 50 km du Trail de La Clinique du Coureur en 2018 – Photo : Trail de La Clinique du Coureur

Une coureuse qui vient de la course sur route

L’année 2018 avait commencé en avril avec le marathon de Boston, une course qui s’était déroulée, on s’en souviendra, dans des conditions météorologiques exécrables. « C’était l’fun, mais pas l’fun. C’était beaucoup plus mental que d’habitude », se souvient celle qui a tout de même clos ce marathon dans un temps fort remarquable de 3 h 04.

Il faut dire que Claudine a fait beaucoup de courses sur route avant de se lancer dans la course en sentier. Depuis quatre ans, elle enfilait les marathons, une distance qu’elle affectionne particulièrement.

Claudine se considère toujours en apprentissage dans le milieu de la course en sentier. « Je ne savais pas exactement comment m’entraîner, question volume, quantité, qualité. Je suis allée par essais-erreurs. Il y a tellement de plans et de choses que les gens te disent, parfois on ne sait plus quoi penser », confie-t-elle.

La jeune athlète de 25 ans, qui travaille au gouvernement fédéral comme analyste financière, réussit d’ailleurs à performer malgré un temps limité pour s’entraîner. C’est le midi qu’elle arrive le plus souvent à aller courir avec un de ses collègues, en plus de se déplacer à la course pour aller travailler à l’occasion.

La fin de semaine, le parc de la Gatineau est un de ses terrains de jeu préféré pour celle qui court été comme hiver. « J’essaie de focuser davantage sur la qualité que le volume, en faisant des intervalles par exemple. On va chercher des segments Strava et on s’amuse avec ça », explique-t-elle.

Claudine Soucie est arrivée 2e à l'Ultra-Trail Harricana en septembre 2018 - Photo : Ultra-Trail Harricana
Claudine Soucie est arrivée 2e à l’Ultra-Trail Harricana en septembre 2018 – Photo : Ultra-Trail Harricana

Une année 2019 pour confirmer ses forces

En 2019, Claudine a mis le Marathon d’Ottawa dans sa mire, quoique le Trail de la Clinique du coureur, qui se tient seulement deux semaines plus tard, l’interpelle de nouveau. « J’hésite, c’est sûr. J’ai beaucoup aimé le 50 km. C’était vraiment l’fun, ça a été une de mes courses préférées jusqu’à maintenant ». Le 80 km du Québec Méga Trail serait aussi un prochain objectif. « J’aurai fait le 50 km un peu plus tôt, ce qui serait un bon build-up ».

Claudine hésite à se faire des plans trop précis. « Je vais voir comme ça vient. MEC organise une course de 50 km dans le parc de la Gatineau en août et je pense que cette année je serai capable de la faire aussi ».

Une chose est certaine, elle fera partie de l’équipe de La Clinique du Coureur en octobre pour la course de 65 km des Mascareignes du Grand Raid de La Réunion. « C’est mon gros but cette année et toutes mes autres courses serviront de préparation et d’essai en vue de cet objectif ultime ».

Elle ne veut pas non plus se mettre de la pression pour le moment. « Je suis encore en train de tâter le terrain. Je n’ai pas encore de grandes ambitions ou de rêves à long terme. J’essaie de tester dans quelles distances je vais le plus exceller ».

Car Claudine ne cache pas qu’elle aime performer. « Il faut que je sois avec quelqu’un pour prendre ça plus relax. J’aime ça me pousser au maximum. Je suis compétitive! », n’hésite-t-elle pas à confier.

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