Il y a un peu plus d’un an, Annie Jean a subi une chirurgie pour régler un mal qui l’affligeait depuis des années. Sa rémission a été spectaculaire puisqu’elle a notamment terminé première lors de l’épreuve de 65 km de l’Ultra-Trail Harricana. Toujours émerveillée par sa guérison complète, 2017 sera une année faste pour cette athlète. « La liste de mes courses est tellement longue! »
Annie Jean est encore transportée par deuxième de Behind the Rock Ultra à Moab en Utah. « Un mélange de sentiers sur sable avec des sections plus techniques. C’était la première fois que je courais en sentiers depuis décembre, je n’étais donc pas au top de ma forme, dit-elle. Plus tard en saison, j’aurais eu plus de chance de terminer première. »
En mai, elle compte compléter le Marathon d’Ottawa. « Une course locale que j’aime bien faire », dit-elle. Puis, elle enchaînera avec le 50 miles de Bear Moutain, dans l’État de New York, qui comptera une grande délégation d’athlètes québécois.
L’appel de la Toscane
Une de ses grandes épreuves de 2017 sera le Trail World Championships, en juin prochain, au cœur de la Toscane en Italie. « Les Italiennes sont très fortes dans ce type de sentiers abrupts et rocailleux. Par contre, le Canada a une belle représentation. Je vais faire de mon mieux et je pense que, globalement, on a de bonnes chances », estime-t-elle. Annie profitera de sa présence en Europe pour participer, toujours en juin, au Marathon du Mont-Blanc à Chamonix, une épreuve de 42 km en pleine montagne.
De retour au pays, elle participera pour la première participation au North Face Endurance Challenge de Blue Mountain en Ontario avant de poursuivre avec le 35 km de la Chute du Diable en août. « J’y vais pour avoir du fun, mais j’espère aussi un podium », dit-elle.
Harricana, puis la Californie
En l’absence de l’épreuve de 80 km, c’est la distance de 65 km qui sera au programme de l’Ultra-Trail Harricana pour Annie. Il ne faut pas compter la voir de sitôt sur des distances plus longues. « Je veux me limiter au 80 km. C’est vrai qu’avant, je disais que j’allais me limiter au 50 km, mais je n’ai aucune intention de dépasser cette distance », dit-elle.
En octobre, elle devrait être partante pour le 55 km du Bromont Ultra ainsi que le 42 km du Tour du Mont-Royal Brébeuf, quelle avait d’ailleurs remporté en 2016. « C’est une course que je fais avec des amis. J’en profite également pour sortir en ville en soirée », confirme cette résidente de Chelsea, en Outaouais.
Sa saison va, une fois de plus, se terminer avec le North Face Endurance California Challenge en décembre 2017. Cette fois-ci, cependant, elle espère un podium. « En 2016, nous étions parties de nuit et je n’avais aucune idée que j’étais la cinquième. Quand je l’ai su, j’ai réussi à remonter en quatrième place, mais avoir connu ma position à l’avance, je pense que j’aurai poussé davantage. »
La passion du sentier et du travail
Avant de courir en sentier, Annie a d’abord été une coureuse de route. « J’ai fait beaucoup de marathons et des Ironman. Puis, un jour, les gens du groupe de course en sentier Natural Fitness Lab m’ont dit : ‘’Tu devrais venir courir avec nous’’. »
Son aventure dans les sentiers avait débuté. « Plus tard la même année, en 2014, j’ai fait le 38 km du Ultimate XC, le 50 km de la Chute du Diable et le 55 km Bromont Ultra, en terminant première dans chacune des courses », dit-elle. Elle réalise alors que le sentier est sa véritable passion. « Quand j’ai fait l’Ironman de Tremblant, en août 2014, je n’ai finalement pas trippé », précise-t-elle.
C’est l’esprit qui règne dans la communauté de la course en sentier qui l’a d’abord attirée. « Ce n’est pas stressant et compétitif comme la ligne de départ d’une course sur route. Les gens sont bien plus ouverts et amicaux. Des passionnées qui aiment pousser leur corps à la limite, qui incarnent la pureté et la simplicité » s’exclame-t-elle avec enthousiasme.
Mais le sentier n’est pas son unique passion, elle est tout aussi séduite par son travail. « J’adore mon métier, je suis podiatre. Je traite énormément de coureurs. C’est vraiment mon « trip » de jumeler ma profession et la course, ça se complète si bien. »