Seulement cinq semaines après sa victoire fracassante à la course Hardrock 100, au Colorado, la vedette de course en sentier néozélandaise Anna Frost s’est imposée en tête du classement de la Squamish 50 en Colombie-Britannique le 21 août 2016. Elle a complété un parcours technique de 50 km avec 2500 m de dénivelé en 5 h 41, terminant en première position chez les femmes et en sixième position au classement général.
Distances+ : Comment s’est déroulée ta saison jusqu’à présent?
Anna Frost : Elle a été vraiment réussie et je me suis beaucoup amusée. Huitième à la TransVulcania, à La Palma (îles Canaries), troisième au Madeira Ultra Trail, première à la Hardrock 100 et maintenant première à la Squamish 50.
Pourquoi as-tu choisi de participer à la Squamish 50?
Gary Robbins (l’organisateur) est un bon ami et un coéquipier au sein de l’équipe Salomon, alors ça m’a fait plaisir de pouvoir l’encourager pour ce bel événement. Et j’avais vraiment envie de passer du temps à explorer la région de Squamish.
Comment s’est déroulée ta course?
C’était très rapide et haletant. Ça faisait longtemps que je n’avais pas couru de distance aussi courte, où je dois vraiment me pousser à la course. C’était une bonne expérience pour moi. Je me sentais forte au début, mais plus proche de la fin, je n’avais quasiment plus l’énergie de courir.
Quelle était ta stratégie de course? Visais-tu la première place?
Je voulais juste courir une course rapide sur de nouveaux sentiers.
Comment as-tu envisagé ta récupération après la Hardrock 100 afin d’être prête pour la Squamish 50, seulement quelques semaines plus tard?
Je prends toujours deux semaines de repos après une course de 100 mi (160 km). Ensuite, je me suis relancée dans l’entraînement en faisant de longues marches en montagne et plusieurs courses de distance plus courte. Je ne considérais pas la Squamish 50 comme une course de performance, je voulais juste profiter de l’expérience et m’amuser.
Quelle est ta stratégie pour éviter de te blesser pendant tes entraînements?
Je m’assure de bien me reposer et j’ai appris à écouter mon corps. Quand il fatigue et nécessite une pause, c’est ce que je fais.
Quelle est ta stratégie quand tu traverses une passe difficile, que ce soit physiquement ou mentalement pendant une course?
Je me dis que je me suis mise dans cette position, alors je peux aussi m’en sortir. Nous sommes extrêmement privilégiés d’être en mesure de courir de telles courses, alors nous devons apprendre à accepter que l’on va broyer du noir. C’est un sentiment qui nous intrigue à l’origine, mais il finit par devenir la raison pour laquelle nous participons à de tels événements.
Quels sont tes plans futurs pour la course en sentier? À quels événements envisages-tu de participer prochainement?
Je veux garder « l’essence » de la course en sentier vivante en moi, ce qui implique de participer à des courses qui, selon moi, encouragent de bonnes valeurs morales. Je vais aussi continuer mon projet SisuGirls, qui encourage les jeunes filles à explorer leur potentiel tout en profitant de la nature.
Y a-t-il une course que tu rêves de faire?
Non, je suis ouverte à toutes les possibilités. J’aime attendre et voir ce qui m’attire.
Pourquoi la course en sentier est-elle ton sport de choix?
J’adore tous les sports de plein air et j’en fais beaucoup pour varier mes entraînements, mais la course est l’activité la plus simple. Je peux courir et voyager sans problème.
Quel serait le conseil le plus important que tu donnerais à un coureur qui souhaite compléter son premier ultramarathon en sentier?
Sois patient!