Bad Beaver Ultra : une initiation aux courses en étapes au Québec

Photo : courtoisie

À compter d’aujourd’hui, et pour trois jours, les coureurs les plus téméraires s’initieront aux courses en étapes, telles que les mythiques Grand to Grand ou Racing the Planet, lors de la troisième édition du Bad Beaver Ultra (BBU). Le BBU est une autre des expériences en sentier proposées par l’équipe de 3 Beavers Racing (3BR) à environ deux heures seulement de Montréal.

Lors de ces trois jours de course en sentier, les participants, dont certains font le voyage en avion afin de vivre leur première expérience du genre, parcourront une totalité de 150 km sur les plus beaux sentiers que le parc de la Gatineau a à offrir.

On est en contact!

On n'envoie pas de spam :)

On est en contact!

On n'envoie pas de spam :)

« Nous nous sommes assurés d’inclure les meilleurs sentiers que nous connaissons, afin que les nombreuses personnes venant de l’extérieur puissent voir les beautés du parc, tout en relevant un défi de taille », précise à ce sujet Mat Lefèvre, cofondateur de 3Beavers Racing avec Ray Zahab et Sereena Trottier. 

Une course semi-autonome

Comme pour les autres courses de ce type, chaque coureur devra, en plus de franchir la distance considérable, transporter son équipement pour dormir, sa nourriture pour les trois courses, son eau et tout le matériel nécessaire à une telle aventure.

Ceci étant dit, les coureurs bénéficieront aussi de l’encadrement que leur proposent les organisateurs. En plus du transport précourse et postcourse, l’équipe de 3BR leur fournira les déjeuners, les soupers (dont un préparé par un restaurant très prisé de la région, Les Fougères), le gîte et d’autres éléments, afin de s’assurer que tous profitent au maximum de l’expérience. 

« Nous voulons introduire les gens aux courses en étapes. C’est pour avoir du plaisir. Nous ne sommes vraiment pas là pour rendre les gens misérables », affirme Mat Lefèvre. 

Il est à noter qu’environ 80 à 90 % des participants en seront à leur première course en étapes.

Bad_beaver_ultra_photo_courtoisie
Une participante du Bad Beaver Ultra 2017 – Photo : courtoisie

Trois jours de sentiers et de joie

Après une nuit de camping au lac Philippe, les participants entameront leur première journée tout en douceur avec un petit parcours de 50 km sur les sentiers entourant le lac. 

Pour cette section, les organisateurs ont maximisé ce que le secteur offre en incluant dans le parcours les composantes les plus agréables de la course en sentier. Les coureurs auront entre autres la chance de parcourir un sentier le long d’une plage et de passer dans des cavernes. 

De retour au campement après ces premiers 50 km, les participants pourront se reposer tout en profitant des lieux et en passant du bon temps avec d’autres passionnés de course en sentier. Ils seront accueillis avec un buffet de fruits frais et d’autres collations, et pourront même se baigner dans le lac Philippe. 

Les organisateurs parlent également de la possibilité de musique pour le feu de camp ainsi que de physiothérapeutes pour prendre soin des corps les plus endoloris. Le but est d’offrir la meilleure expérience de camping possible tout en recréant une ambiance similaire aux autres courses en étapes.

Pour la deuxième journée, 3BR a préparé un parcours d’environ 70 km reliant le lac Philipe à la station de ski du Camp Fortune. Le tout en explorant les sections les plus prisées du parc de la Gatineau, dont le sentier des loups, les ruines Carbide et le belvédère Champlain. 

Le parcours promet d’être plus exigeant. Mat Lefèvre se fait même un certain plaisir de rappeler que Stefano Gregoretti, un coureur d’élite italien, a déjà dit que « cette deuxième journée était plus difficile que le Lavaredo » (une course très ardue dans les Dolomites italiennes).

Après une nuit dans le chalet du Camp Fortune, les coureurs s’élanceront pour un dernier 30 km afin de rejoindre le centre des visiteurs de Chelsea. Les organisateurs considèrent ces derniers kilomètres comme une occasion de course « pour le plaisir ». 

À la fin de la journée, les participants seront accueillis lors d’une fête postcourse avec au menu une cérémonie, de la bonne nourriture et de la musique.

Une expérience très prisée

Pour cette troisième édition, les organisateurs ont accepté une quarantaine de participants, le double des deux années précédentes. Ces places limitées se sont remplies rapidement et les inscriptions proviennent de partout dans le monde. 

Face à cette demande, 3BR aimerait continuer de faire grossir l’événement, tout en s’assurant d’offrir à tous les coureurs une expérience positive. L’an prochain, ce seront probablement 60 coureurs qui prendront part à l’aventure.

Mat Lefèvre tient à souligner que même si le BBU est « une bonne première étape avant d’essayer de plus grandes courses en étapes, […] les participants vont réaliser qu’après ces trois jours dans le parc de la Gatineau, ils vont être tout aussi fatigués qu’après l’une de ces courses de plus grande envergure. »

À lire aussi :