Le Grand Trail des Pyrénées réduit à cause de la météo

DISTANCES+ DANS LES PYRÉNÉES

Photo : Christian Dionne

La dixième édtition du Grand Trail des Pyrénées s’est clôturé dimanche avec un généreux banquet, à Vielle-Aure, dans le Midi-Pyrénées, en France. L’organisation a beau tout prévoir ce qui est en son pouvoir, la montagne et la météo ont toujours le dernier mot, et c’est ce qui est arrivé : l’ultra, qui totalise normalement 220 km et 13 000 mètres de dénivelé positif, a dû être amputé pour des raisons de sécurité.

Un parcours de repli a été planifié à la dernière minute afin d’éviter des vents de plus de 100 km/h dans les hauteurs de certains sommets, réduisant la distance à 183 km.

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Si les coureurs ont affronté ces forts vents la première journée, c’est la chaleur qui a été accablante les jours suivants. Malgré tout, le coureur et guide de montagne Romain Olivier, 31 ans, a franchi la ligne d’arrivée de l’ultra en 30 h 54, devançant le deuxième coureur de plus de 1 h 45.

C’est une performance qui ne passe pas inaperçu, quand on sait que ce natif de Toulon est en rémission d’un cancer depuis cinq ans. « Normalement, les jeunes gagnent des courses de 40 km, pas de 220 ou de 183 km », a affirmé à Distances+, admiratif, le directeur de course Simon Accarier. Romain a un très gros potentiel, il va falloir le suivre. »

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Photo : Christian Dionne

Victime de son succès

Simon Accarier était par ailleurs très fier de cette édition spéciale du 10e anniversaire. « C’était une grosse édition avec deux nouvelles disciplines, qui rassemblait 4500 participants, alors que l’an dernier on en avait 2400. On est super contents », dit-il, heureux de la renommée désormais internationale de son événement, où étaient réunis des athlètes de 15 pays.

Quant à la gestion des autres distances, l’organisation a été un peu surprise par son succès. « On pensait que ce serait plutôt facile pour nous qui avons l’habitude de gérer des courses de 160 km, 220 km et 240 km. Par contre, 1400 personnes sur le parcours de 40 km, c’était du délire pour les bénévoles aux points de contrôle », raconte Simon Accarier. De plus, la formule de 5 étapes sur 4 jours, pour laquelle ils avaient imaginé « un truc sympa » a aussi été un défi plus gros que prévu. « On est bien fatigué ce soir », admet le directeur.

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Photo : Christian Dionne

Pyrénées ou Alpes

En 10 ans, le Grand Trail des Pyrénées est devenu une institution en France. Simon Accarier est fier d’avoir réalisé son rêve de créer une course dans ses montagnes préférées.

Celui qui est ingénieur de formation et coureur d’expérience souhaite offrir un événement différent de ceux qu’on retrouve dans les Alpes. « Les Pyrénées sont moins connues et plus sauvages. Les sentiers sont plus étroits et plus techniques. Les vallées sont plus encaissées, ce qui donne de longues montées et des descentes très exigeantes. On a peu de temps de récupération », dit-il.

S’entraînant dans les Pyrénées avec un copain depuis longtemps, il sentait qu’il manquait quelque chose pour célébrer la beauté de ces montagnes. Aujourd’hui, en célébrant la 10e édition, ils se félicitent de leur initiative.

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