85 coureurs prennent le départ du 165 km de l’Ultra-Trail du Mont-Albert

Blaise Dubois en action - Photo courtoisie
Photo : Chok Images

C’est ce matin, vendredi 30 juin, à 10h, que s’élanceront les premiers coureurs sur le tout nouveau circuit de 165 km de l’Ultra-Trail du Mont-Albert. Les élites les suivront de près avec un départ prévu de leur côté à midi. Les coureurs auront alors 48 heures pour terminer l’épreuve.

L’Ultra-Trail du Mont-Albert, dont la popularité est grandissante depuis sa création, il y a quatre ans, se démarque maintenant comme l’une des plus belles courses en sentier au Québec. Plus de 600 coureurs vont participer à l’une des cinq épreuves présentées, soit une augmentation de 100 inscriptions de plus que l’année précédente.

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Cette année, c’est le 165 km qui est à l’honneur, une toute nouvelle distance, créée notamment pour souligner le 80ème anniversaire du parc national de la Gaspésie. Le circuit était limité à 75 inscriptions individuelles, un chiffre qui a facilement été atteint. « On a même refusé du monde ! », explique Roxanne Tanase, directrice de course chez Lands End Racing, l’organisation qui chapeaute également l’Ultra-Trail du Bout du Monde. Avec la participation de quatre équipes réalisant le circuit à relais, c’est un total de 85 coureurs qui prendront le départ de la course ce 30 juin.

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Le parcours reprend en grande partie celui de la Trans Gaspésia, une course à relais de 260 km. « C’est le même tracé, auquel nous avons ajouté le mont Nicol-Albert », précise Roxanne. Pas de changement pour les autres courses de l’Ultra-Trail du Mont-Albert, qu’il s’agisse du kilomètre vertical (5 km/1000 m D+), de la Skyrace (22 km/1500 m D+), la Skymarathon (42 km/2200 m D+) ou la Skymarathon Ultra (100 km/5200 m D+). « L’année prochaine, on aimerait cependant modifier le tracé du 100 km pour le rendre linéaire. C’est une demande que nous avons reçue de plusieurs coureurs », précise l’organisatrice.

Une organisation complexe

Le principal défi auquel est confrontée l’organisation de l’Ultra-Trail du Mont-Albert est lié à la géographie, puisque le territoire est immense. Le parc national de la Gaspésie fait à lui seul plus de 800 km carré et plusieurs secteurs sont très reculés.

« Les gens ne se rendent pas compte à quel point la logistique est complexe. Il n’y a que quatre ravitaillements qui sont facilement accessibles. Certains sont à plus de deux heures de route! Et d’autres sont situés dans des zones protégées où il est interdit d’utiliser des 4 roues. Les bénévoles doivent alors transporter l’eau sur leurs épaules! », explique Roxanne.

Et la difficulté ne s’arrête pas là : il faut des permis et des autorisations de multiples acteurs et parties prenantes, qu’il s’agisse seulement du parc national de la Gaspésie, de la Sépaq, du ministère de la Faune, de la réserve faunique de Matane, entre autres choses.

Dans ces conditions, la logistique qui entoure l’évacuation médicale de participants est un véritable casse-tête. « Notre plan d’urgence est vraiment très travaillé. Comme c’est un parc national, il nous faut des autorisations spéciales pour utiliser les quatre roues ou l’hélicoptère si on doit évacuer d’urgence un participant », dit-elle.

C’est donc plus de 100 bénévoles qui doivent mettre la main à la pâte. « C’est difficile de trouver tous les bénévoles dont on a besoin en région éloignée. Heureusement, la ville de Sainte-Anne-des-Monts est notre plus grand allié », confie Roxanne.

Une course exceptionnelle

Dans cet environnement hors norme, les paysages sont sans commune mesure avec ce que l’on peut retrouver ailleurs au Québec. Le parc national de la Gaspésie compte à lui seul plus de 25 montagnes de plus de 1000 mètres. « Tous les coureurs sont unanimes : le dénivelé est incroyable. Le 165 km, c’est 8 500 km de dénivelé positif, sur plusieurs montagnes différentes ! ».

Le seul défi pour la croissance de l’évènement est d’attirer les coureurs. « On est loin de Montréal. Ce n’est pas tout le monde qui veut se rendre en Gaspésie », constate-t-elle.

Mais les paysages et l’accueil légendaire des Gaspésiens font leur œuvre. « Le fondateur de la course, José Nicolas, est un gars natif du village de Grande-Rivière. Il avait pour objectif de faire découvrir la Gaspésie », rappelle Roxanne. Sa mère, Annette, est d’ailleurs toujours bénévole à l’évènement et c’est elle qui accueille les participants.

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