Les Québécois débarquent en masse à Bear Mountain ce week-end

Des coureurs sur le parcours de Bear Mountain – Photo : Ultra Race Photos

La « vraie » saison de course en sentier démarre ce week-end à Bear Mountain, dans l’état de New York. Comme chaque année, cette épreuve de la série The North Face Endurance Challenge réunit un grand nombre de Québécois prêts à affronter les pistes pour se dérouiller les jambes. Distances+ sera sur place.

Signe de la popularité croissante du trail, le nombre de coureurs qui s’apprêtent à faire quelques heures de voiture jusque chez nos voisins du sud ne cesse d’augmenter. À ce jour, près de 200 Québécois sont inscrits à l’une ou l’autre des courses de la fin de semaine, un record. L’an dernier, ils étaient environ 150.

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La compétition est d’autant plus intéressante qu’elle a été complètement dominée par des Québécois l’an dernier, avec un podium masculin 100 % d’ici. Deux places sur trois chez les femmes avaient été remportées par des athlètes de la province.

Chez les hommes, le grand gagnant 2017, Mathieu Blanchard, est de retour sur le fil de départ, mais il n’attaque pas la course pour la gagner. « Si des gens partent très fort, je ne suivrai pas, a-t-il dit à Distances+. Mais je garderai quand même un bon rythme, alors tout dépendra de la densité de bons coureurs pour le classement.

Mathieu veut s’économiser un peu car dans trois semaines il prend le départ de l’Ultra-Trail Açores, une course « Discovery » de l’Ultra-Trail World Tour longue de 125 km, sur l’une des petites îles portugaises en plein milieu de l’océan Atlantique. 

Rappelons toutefois que Mathieu Blanchard avait déjà dit en février qu’il partirait en mode relax sur les Traces du Nord Basse-Terre, l’ultra qu’il a couru en Guadeloupe, et qu’au final, il l’a gagné. Cette fois, il insiste : il a des douleurs aux jambes depuis plus d’un mois et il n’a pas réussi à tenir son programme d’entraînement.

« J’y retourne cette année pour deux raisons, a indiqué Mathieu à Distances+. La première, c’est que je veux la courir dans de belles conditions météo et profiter de la belle ambiance post-course, parce que l’année dernière c’était affreux! (Il pleuvait beaucoup, NDLR). La deuxième raison, c’est que des amis de France sont en voyage pour me rendre visite, alors j’en profite pour leur faire visiter Manhattan. C’est proche de Bear Mountain. »

Elliot Cardin veut améliorer son temps

Celui qui était arrivé deuxième l’an dernier, Elliot Cardin, est prêt à affronter amicalement son rival Blanchard sur cette course. L’an dernier, il avait terminé avec deux minutes de retard sur le gagnant montréalais.

« Le but, c’est de faire une bonne performance et de réussir à bien rivaliser avec lui et les autres bons coureurs qui y seront, dit-il. Si je réussis à le suivre de nouveau cette année, je serai bien heureux. C’est un excellent coureur! »

Bear Mountain revêt une importance toute particulière pour Elliot. L’an dernier, c’était sa plus longue course à vie. « C’est l’endroit où j’ai réussi l’un de mes plus gros accomplissements en course à pied », dit-il. Ce sera sa deuxième tentative sur un 80 km et, même si « les feelings sont moins bons » à cause d’une certaine fatigue d’entraînement et la récupération d’une opération, il a de bons espoirs.

« Je sais que la course va être dure. Un ultra regorge d’imprévus, dit Elliot. Je vais donner mon 100 % pour passer au travers. J’aimerais améliorer mon temps et me rapprocher du record de parcours. »

Le numéro 3 de l’année dernière, Alister Gardner, ami et partenaire d’entraînement d’Elliot, n’est pas sur la liste des inscrits puisqu’il participe à la TransVulcania, sur l’île de La Palma, la semaine suivante.

Alister se rendra aux îles Canaries avec Hélène Michaux, la gagnante du 80 km de Bear Mountain 2017. Alister, Hélène et Elliot sont amis et partenaires d’entraînement.

La coureuse Caroline Côté, qui avait terminé 3e femme l’an dernier, est quant à elle en train de parcourir son aventure ElectrON de la Basse-Côte-Nord jusqu’à Montréal.

Une grosse délégation québécoises

Au moment de publier ces lignes, 66 Québécois sont inscrit au 80 km de Bear Mountain, mais certains, pourtant officiellement inscrits, ont déjà renoncé. C’est le cas du coureur élite Jean-François Cauchon, gagnant de l’Ultra-Trail Harricana, de l’Ultra-Trail du Mont-Albert et finisseur en 31e position de l’Ultra-Trail du Mont-Blanc.

« C’est mon genou gauche qui fait des siennes, a-t-il dit à Distances+. J’ai un syndrome fémoro-patellaire, comme l’année passée. Un vrai copié-collé mon affaire!

Parmi les hommes inscrits à surveiller, notons Antoine St-Louis, Thibault Chesney, Rémi Leroux, Olivier Duhaime, Marc-Olivier Toupin, Jean-François Labonté et Simon-Pierre Leblanc. Un autre article de Distances+ est consacré aux femmes .

Sur le format 50 km, il y a 74 Québécois inscrits, dont plusieurs excellents athlètes, comme Matthieu Pelletier. Le Néo-Brunswickois Rémi Poitras sera aussi à surveiller.

Une course qui attire

« C’est super de voir autant de Québécois venir à notre événement », s’est félicité Jeff Ball, membre de l’équipe de direction de la Endurance Challenge Series. Cette course est une belle opportunité pour les athlètes de tous les niveaux, dit-il. Elle donne la chance aux vétérans de se tester sur des sentiers très techniques et aux débutants de se plonger dans la course en sentier avec nos plus courtes distances. »

Le parcours est réputé pour ses gros cailloux sur lesquels il est très difficile de « rouler » à toute vitesse.

Au chapitre des nouveautés, la course emboîte le pas du mouvement écoresponsable en n’offrant aucun verre aux points de ravitaillement. Les coureurs recevront une « SpeedCup » (un verre pliant) lors de la remise des dossards.

Plus de 3200 coureurs sont inscrits au total.

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