L’alpiniste Gabriel Filippi va pousser un dahü au Bromont Ultra avec son équipe

Gabriel Filippi lors du Bromont Ultra 2018 – Photo : courtoisie

Un texte écrit en collaboration avec Vincent Champagne

Une quinzaine de personnes à mobilité réduite vont de nouveau pouvoir participer au Bromont Ultra cette année grâce à la générosité et l’enthousiasme de coureurs qui vont les porter dans un « dahü ». Parmi les leaders d’équipe, l’alpiniste Gabriel Filippi.

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Il s’agit de la deuxième participation de Gabriel Filippi au Bromont Ultra, mais la première en temps que « porteur ». S’il a complété en solo le 160 km l’an dernier, l’idée de permettre à quelqu’un de vivre l’expérience en étant porté lui est venue autour d’un repas. Rapidement, une équipe s’est constituée.

Le « dahü » est une chaise roulante à deux roues avec des poignées pour la tirer et la pousser. Sa conception permet de négocier plus facilement les racines et les roches sur le parcours.

« Je trouve ça intéressant parce ces gens-là vont pouvoir vivre une expérience de course qu’ils n’auraient pas pu vivre autrement », dit Gabriel Filippi, connu pour être le premier Québécois et deuxième Canadien à avoir gravi l’Everest sur ses deux versants.

Des membres du Club de trail de Bromont font une sortie avec un dahü - photo : courtoisie
Des membres du Club de trail de Bromont font une sortie avec un dahü – photo : courtoisie

Le projet de portage par dahü n’est pas nouveau au Bromont Ultra. Il est une initiative de la Fondation pour les sports adaptée, une organisation dirigée par Steve Charbonneau, un résident de Bromont.

C’est grâce à ses démarches que le Bromont Ultra compte une recrudescence de participation dans ce projet de dahü. Les participants compléteront des boucles de 6 km jusqu’à atteindre 80 km.

« Je trouve ça le fun qu’une fondation s’embarque dans le sport, pour les gens qui ont une mobilité réduite », dit Gabriel Filippi, qui est habitué de relever des défis au nom d’une cause.

« Au fil des années, j’ai souvent associé mon nom à des organismes lors d’expéditions en montagne qui ont été faites pour promouvoir, par exemple, la Société de l’arthrite ou la Fondation des Canadiens pour l’enfance, dit-il. Là, c’est de la course, c’est différent de mes expéditions. Je voulais voir ce qu’on pourrait faire pour aider ». L’objectif de récolte de fonds de l’équipe est en voie d’être atteint et même dépassé.

Fidèle à ses « mantras » (« repousser les limites que l’on s’impose, s’entourer de gens compétents, traverser des tempêtes pour peaufiner sa vision de la vie »), Gabriel Filippi espère offrir de « beaux moments » à des gens qui ne pourraient autrement se rendre au somme d’une montagne par des sentiers escarpés.

« J’ai hâte de voir leurs réactions, leurs sourires, leur joie de participer à cette compétition, d’être dans la nature, d’être avec des coureurs, de voir toute l’euphorie qu’il y a autour de l’événement. Ce ne sera pas un samedi à ne rien faire pour elles. »

La sixième édition du Bromont Ultra s’élance samedi matin au Centre équestre de Bromont. Le départ du « 100 miles » (160 km) et des petites distances de 12 km, 6 km et 2 km est donné samedi, tandis que ceux des 25 km et 55 km sont donnés dimanche. Les participants du 80 km commenceront leur course dans la nuit de samedi à dimanche.

Des courses de vélo, des courses à relais en équipe ainsi qu’un défi vélo/course sont aussi au menu.

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