Les coups de coeur de Distances+ au festival Trails in Motion

Trails in motion
Le festival Trails in Motion a débuté au Québec, et s'arrêtera dans 16 villes - Photo fournie par Trails in Motion

Le festival international de films sur la course en sentier Trails in Motion est présentement en tournée au Québec, avec des escales dans 16 villes. Au programme, une sélection de cinq courts et moyens métrages d’une durée totale d’environ deux heures, tous sous-titrés en français. Trois films ont retenu notre attention (et nous ont donné le goût de nous inscrire à plus de courses que le corps ne peut en prendre l’année prochaine) : un pour la beauté de ses images d’athlètes, un autre pour l’originalité de son thème, et un troisième pour la gamme d’émotions qu’il nous a fait vivre. 

La Barkley sans pitié 

La-BARKLEY-sans-pitié
Une image tirée du film La Barkley – Sans pitié – Photo fournie par Trails in Motion

18 minutes

On est en contact!

On n'envoie pas de spam :)

On est en contact!

On n'envoie pas de spam :)

La Barkley – Sans pitié revient sur l’édition 2017 du mythique ultra-marathon Barkley. La Barkley est une épreuve hors sentier dans les montagnes reculées du Tennessee, d’une distance d’environ 160 km et d’un dénivelé d’environ 16 500 mètres, divisée en cinq boucles.

La quarantaine de participants doivent la compléter, à l’aide d’une carte et d’une boussole, à l’intérieur d’un temps limite de 60 heures. Sur plus de 1000 participants à en avoir pris le départ depuis sa création en 1986, seuls 15 coureurs l’ont complétée dans les temps.

C’est une course culte à cause de son niveau de difficulté, évidemment, mais aussi, et surtout, à cause de la personnalité éclectique et des règles bizarroïdes établies par son fondateur, le tortionnaire bienveillant Gary « Lazarus Lake » Cantrell.    

Le film raconte le déroulement de la cuvée 2017. Au départ de la dernière boucle, il ne reste que deux coureurs, dont le Canadien Gary Robbins. La fin est spectaculaire, et on écoute le film comme un thriller pour en connaître le dénouement.

Et si on la connaît déjà – elle est à ce point enlevante et improbable qu’elle a fait l’objet d’un autre long-métrage documentaire sorti un peu plus tôt –, on demeure rivé sur l’écran par la superbe photographie noir et blanc d’Alexis Berg et la trame sonore fort à propos de Johnny Cash (« Hurt ») à Nine Inch Nails (« Ghost I » ), en passant par Neil Young (« Dead Man ») et Alela Diane (« Tired Feet »).               

A Few Steps Further

A-Few-Steps-Further
Une image tirée de A Few Step Further – Photo fournie par Trails in Motion

13 minutes

Si La Barkley se démarque par son traitement plutôt que par son sujet, c’est le contraire pour A Few Steps Further [Quelques pas plus loin]. Le plus court film de la sélection nous raconte les aventures d’un Américain du Montana, Kevin Davis, à l’intersection de la course d’endurance et de la chasse sauvage.

On voit d’abord le parcours qui le mène de l’embonpoint à la forme retrouvée, jusqu’à sa participation à l’ultra-trail Hardrock 100. En chemin, quelques réflexions poétiques : « On ne dépasse jamais vraiment la douleur. On danse avec elle. (…) On ne la bat jamais. On l’accepte, c’est tout. »

On le voit ensuite, quelques mois plus tard, partir en expédition pour chasser la chèvre des montagnes Rocheuses, à l’arc et au fusil, dans une région reculée de l’Alaska aux paysages fantasmagoriques.

Par cette juxtaposition, le film tente de souligner les points communs entre ces deux activités a priori fort différentes, notamment la relation avec la terre, la sérénité dans la solitude, le sens de l’aventure et la réalisation de la nécessité de protéger les grands espaces verts. Est-ce réussi? À chacun d’en juger pour soi, mais chose certaine, le film a le potentiel d’alimenter certaines conversations.    

How to Run 100 Miles

Une image tirée de How To Run 100 Miles - Photo fournie par Trails in Motion
Une image tirée de How To Run 100 Miles – Photo fournie par Trails in Motion

28 minutes

« Quand j’entends : ˝Wow! 100 miles, c’est beaucoup!˝, j’ai envie de répondre : ˝Tu m’étonnes! J’ai dû en courir 1200 avant même que la course commence!˝ »

Ce film accomplit deux choses plutôt rares dans l’univers des films sur la course en sentier : il nous raconte une histoire d’amitié plutôt que de dépassement personnel, et il nous inspire en adoptant un ton humoristique plutôt que solennel.

Un des deux amis est Jayson Sime, un type profondément attachant qui s’est toujours battu pour avoir ce qu’il a. Né sans-le-sou dans une famille de six enfants, dyslexique, il fait mentir son conseiller en orientation en poursuivant des études universitaires et en devenant organisateur politique. Victime d’intimidation à l’école, il s’inscrit auprès de l’équipe de lutte et, s’il perd tous ses combats lors des deux premières années, il devient ensuite un pilier de l’équipe. 

On suit sa préparation et celle de son grand chum (le réalisateur du film, Brendan Leonard), ainsi que leur participation à leur premier ultra-marathon, le Run Rabbit Run 100 miles. Finiront-ils dans les temps malgré la blessure de Jayson? C’est évidemment là la question clichée des films de sport depuis l’apparition du genre, mais cette fois, on veut vraiment savoir!

Distances+ est fier d’être un partenaire majeur de la tournée Trails in Motion.

À lire aussi :