Une soirée dédiée à la course en sentier chez MEC

Soirée MEC
MEC a réunit sept adeptes de la course en sentier pour une soirée de discussion informelle. - Photo : Richard Mardens

Une quarantaine de personnes ont répondu à l’appel de MEC mardi soir dernier, en assistant à un souper-conférence sur le thème de la course en sentier, à la boutique du Marché central, à Montréal.

Maxime Leboeuf en Patagonie

Parmi les sept coureurs invités, c’est le Gatinois Maxime Leboeuf qui a cassé la glace en partageant son expérience à l’Ultra Fiord de la Patagonie, au Chili, en 2016. La course s’est avérée difficile à cause la météo capricieuse, a-t-il expliqué. À des milliers de kilomètres de la maison et des heures de voyage, il a raconté qu’il a peu vu les montagnes à cause de la brume et des nuages!

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Cette année-là, un coureur est mort sur les sentiers à cause de la météo et de la mauvaise organisation de l’événement, un drame qui a secoué tous les participants, a expliqué Maxime.

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Maxime Leboeuf – Photo : Richard Mardens

C’est l’aventure qui l’a attiré, lorsqu’il a visionné la vidéo de la première édition de cet ultra, qui a lieu en avril.

Maintenant papa, Maxime Leboeuf, ancien biathlète de haut niveau, a confié qu’il réussit à maintenir son niveau d’entraînement parce qu’il a une « bonne poussette », mais aussi parce qu’il combine les voyages familiaux avec la course. Sa saison, comme toujours, commence sur la route, avant de se transporter dans les sentiers.

Le duo Hogan-Blanchard revient sur la Transalpine

Marianne Hogan et Mathieu Blanchard ont raconté leur aventure sur la Transalpine - Photo : Richard Mardens
Marianne Hogan et Mathieu Blanchard ont raconté leur aventure sur la Transalpine – Photo : Richard Mardens

Les athlètes montréalais Marianne Hogan et Mathieu Blanchard ont par la suite partagé le récit de la  course Transalpine Gore-Tex, qu’ils ont remportée en duo l’été dernier. 

Avec ses 270 km et ses 16 000 mètres de dénivelé positif, cette course par étapes traverse quatre pays en sept jours, soit l’Allemagne, l’Autriche, la Suisse et l’Italie. 

Les deux comparses ont présenté quelques vidéos tournés par Mathieu en pleine course, ainsi que des images plus léchées de vidéastes professionnels sur place. Leur message : la course en sentier est aussi un sport d’équipe. 

Pour qu’une telle épreuve soit réussie, ils indiquent qu’il est important de trouver le bon partenaire, d’unir les forces de chacun, d’accepter les moments de détresse, de conserver une responsabilité envers l’autre et de créer des rituels pour trouver du réconfort.

Qamanic, les filles dans le nord

Florence Pelletier - Photo : Richard Mardens
Florence Pelletier – Photo : Richard Mardens

Florence Pelletier, l’une des réalisatrices du court-métrage documentaire Qamaniq, a montré des images du film en plus d’expliquer comment un groupe de cinq filles avaient vécu une aventure de quelques jours dans le Grand Nord québécois. 

Caroline Côté, cinéaste d’aventure et athlète de course en sentier, voulait suivre trois coureuses sur 100 kilomètres dans le parc national Kuurujjuaq, afin de capter leurs échanges et leur rencontre avec la nature sauvage qui forge la spiritualité inuit. 

Pour Florence, ce qui importe, c’est « d’inspirer les gens à partir à l’aventure chez nous, puisque nous avons des endroits magnifiques ici ». 

Le documentaire sera présenté à travers la province dans le cadre de la  prochaine tournée 2018 du festival de films de course en sentier Trails in Motion, a annoncé Florence.

Les 48 sommets de Sébastien Roulier

Sébastien Roulier - Photo : Richard Mardens
Sébastien Roulier – Photo : Richard Mardens

L’ultramarathonien d’expérience Sébastien Roulier a choisi de raconter le défi personnel qu’il s’est lancé à la fin de l’été 2017, soit celui d’effectuer la conquête des 48 sommets de plus de 4000 pi des montagnes Blanches au New Hampshire en mode rando-course. 

Il a réussi son aventure en quatre sorties, en cumulant 87 heures de déplacement, 22 000 mètres de dénivelé positif et 370 kilomètres au total. 

Pour lui, « chaque défi est un passage vers un autre défi ». Ainsi, une de ses prochaines épreuves consistera à repasser par les 48 sommets, mais en mode « FKT » (fastest known time), en une seule longue sortie, que les initiés appellent gentiment la « Direttisima ».

Un jeune qui promet

Rémi Ledoux, un espoir de la course en sentier au Québec - Photo : Richard Mardens
Rémi Ledoux, un espoir de la course en sentier au Québec – Photo : Richard Mardens

Rémi Leroux, le plus jeune du groupe, du haut de ses 21 ans, a partagé sa première compétition en ultra trail, soit le 48 km du Québec Méga Trail en juillet dernier. 

Sa présentation s’est avérée une charmante tranche de vie d’un athlète passionné et débutant en course en sentier. Il a raconté, par exemple, comment il est parvenu à conserver la deuxième position jusqu’à mi-parcours, pour terminer la course en marchant, en 24e position, après s’être perdu.

Fort de cette expérience, il s’est repris quelques semaines plus tard en terminant troisième sur le parcours du 65 km du l’Ultra-Trail Harricana.

Il est encore jeune et peut rêver à souhait : Rémi a avoué qu’il aimerait « un jour » prendre part à l’Ultra-Trail du Mont-Blanc et, pourquoi pas, à la Barkley!

Un rédacteur en chef enthousiaste

Vincent Champagne, rédacteur en chef de Distances+ - Photo : Richard Mardens
Vincent Champagne, rédacteur en chef de Distances+ – Photo : Richard Mardens

Pour clore la soirée, Vincent Champagne, rédacteur en chef de Distances+, a raconté la genèse du magazine. Journaliste à Radio-Canada, il rencontre en 2011 Sébastien Côté, le fondateur de l’Ultra-Trail Harricana, pour un reportage. 

Devenu bénévole pour l’événement, il devient un ami proche de Sébastien et ils rêvent ensemble d’un projet lié au monde de la course en sentier. Ce sera Distances+, qu’il cofonderont avec un troisième partenaire, Stéphane Dumont, homme d’affaires et ultramarathonien.

L’objectif du magazine est clair depuis les débuts, a expliqué Vincent, soit de couvrir les évènements et les athlètes de course en sentier au Québec, dans nos mots et notre façon de voir les choses.

Avec une trentaine de collaborateurs, il s’est dit fier de l’ampleur qu’avait prise le magazine, son « bébé » à lui, qui contribue à « donner du sens à sa vie ».

Un nouveau projet sera lancé sous peu, a-t-il avoué, invitant les participants à « surveiller les internets ».