Pierre-Michel Arcand : la saison du casse-tête famille-compétitions

Pierre-Michel Arcand au Bromont Ultra 2017 / Photo : Julien Hébert

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Pierre-Michel Arcand n’a pas encore placé tous les morceaux du casse-tête de son calendrier de compétitions pour l’année 2018. S’il a des projets en tête, il sait qu’il devra freiner certaines ambitions, car sa deuxième fille vient de naître il y a deux mois à peine.

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La conciliation famille-travail-entraînement sera donc à l’ordre du jour pour lui cette saison. Entre le triathlon, qu’il pratique depuis plusieurs années, les Ironman 70.3, la course sur route et la course en sentier, il y a ses deux enfants, sa conjointe, son boulot et tout le reste…

La seule grande compétition confirmée dans le puzzle, pour le moment, est la Massanutten Mountain Trails 100 Mile Run, qui a lieu en Virginie, aux États-Unis, en mai. « Le calibre va être super fort, ça va être intéressant de gérer une course avec beaucoup de compétition. Ça va être tout un défi  , a-t-il commenté, lors d’une entrevue avec Distances+.

On attend aussi au départ, du côté des Québécois, Pat Godin, Pierre Lequient, Joan Roch, Martin Bhérer, Steve Morneau et Gilles Poulin, entre autres. Si tout se passe comme prévu, le coureur de Montréal Thomas Duhamel sera son donneur de rythme (pacer) en fin de course.

Concernant ses autres projets, Pierre-Michel doit prendre le temps de regarder le calendrier des courses et fixer son congé de paternité. « Ce serait le fun de pouvoir le placer dans un voyage en même temps qu’une compétition. Ça assurerait à ma blonde que je n’aie pas l’envie de sortir courir à tout bout de champ, dit-il. Si on part en voyage, que je fais un ultra, après ça va être correct. Je ne bougerai pas trop, je vais être sur place avec les enfants et je ne devrais plus avoir pas ce petit besoin là d’aller courir tout le temps. »

« C’est comme placer des gros morceaux pour que ça fonctionne », résume à sa manière le Montréalais de 34 ans.

Pierre-Michel Arcand regarde notamment vers le 80 km de l’Ultra-Trail Harricana, vers le Bromont Ultra, vers les championnats mondiaux de Ironman, vers un autre Ironman 70.3 ou encore vers un doublé sur le Vermont100… « J’ai essayé de m’inscrire, mais les dossards sont tous partis en 15 minutes », regrette-t-il, avant qu’on lui fasse remarquer que les organisateurs seraient peut-être disposés à inviter le gagnant de l’édition précédente. « Je vais leur écrire », assure-t-il.

Pierre-Michel Arcand après avoir décroché sa deuxième place au 160 km du Bromont Ultra 2017 / Photo : Julien Hebert
Pierre-Michel Arcand après avoir décroché sa deuxième place au 160 km du Bromont Ultra 2017 / Photo : Julien Hébert

Un coureur atypique

Comme plusieurs autres jeunes papas, les contraintes de la vie empêchent un peu Pierre-Michel de courir autant qu’il le voudrait. Ce qui fait qu’il ne court pas tant que ça, admet-il. « Je fais quelques grandes courses par année seulement, pour des raisons familiales. C’est quand même beaucoup d’investissement », rappelle-t-il.

Son entraînement tient dans ses allers-retours au travail, du lundi au vendredi. « Mes longues sorties, c’est 12 km », souligne Pierre-Michel en riant.

Même s’il n’essaie pas de bouffer tout le calendrier de compétitions, et même si l’entraînement n’est pas celui des Jornet ou Walmsley de ce monde, il réussit à se placer les pieds sur les podiums lorsqu’il prend le départ d’une course, ou, à tout le moins, à faire de très bonnes performances.

En mai, il a complété le Marathon de Longueuil en un très honorable 2 h 43 – son troisième marathon en ligne avec le même temps, à quelques secondes près.

En juin, il a fait le podium du Ironman 70,3 à Tremblant, avec une 5e position, même s’il n’avait fait que quelques sorties de vélo et de natation.

En juillet, il a défoncé le plafond des dix heures sur le Vermont 100, qu’il a remporté dans l’adversité.

En octobre, il a bataillé ferme pour obtenir la 2e place à son premier 160 km, lors du Bromont Ultra. Pas mal pour quelqu’un qui dit avoir une « planification de m… » et qui a la fâcheuse habitude de se perdre dans les compétitions (ça lui est arrivé deux fois).

À Bromont, dans la nuit, il a manqué de piles et a dû marcher dans le noir pendant plus d’une heure et demie avant d’avoir une nouvelle frontale. « Une erreur de débutant, reconnaît-il. Crois-moi que lors de mes prochains ultras, je vais avoir trois ou quatre piles de remplacement. »

Quoi qu’il en soit, « j’ai le goût de continuer à avoir du plaisir dans le monde de l’ultra-trail comme j’en ai eu dans le triathlon », nous a-t-il confié. Avec quelques nuits de sommeil en moins, à cause du bébé, il sera déjà prêt pour les courses nocturnes des ultras, assurément.