Dave Mailloux, le coureur hyperactif, finit sa saison à la TransMartinique

Dave Mailloux en Martinique – Photo : courtoisie

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Il en est à sa 15e compétition de l’année. Par deux fois cette saison, il a enchaîné les courses pendant quatre week-ends de suite. Et il a souvent fait des podiums ou des tops 10. C’est à la Martinique, sur sa plus longue distance à vie, que l’hyperactif Dave Mailloux vient finir sa saison 2018.

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Si Dave court autant, c’est qu’il en ressent le besoin viscéral. Il court depuis qu’il a 12 ans. « C’est comme une drogue. Si je ne cours pas une journée, je suis marabout. J’en ai besoin pour me défouler, sortir le méchant! »

Sur la TransMartinique, « je sais que je vais souffrir, dit le militaire de 41 ans, résident de Québec. Moi, ce qui me fait vraiment peur, c’est la chaleur et l’humidité. Ça va être important de boire beaucoup. »

La chaleur, il est vrai, est l’une des principales caractéristiques de cet ultra de 144 km, avec 4300 m de D+, qui traverse l’île des Antilles du nord au sud. Lorsque les coureurs arrivent dans la plaine agricole du centre de l’île, après toute une nuit dans la jungle du nord, le soleil devient un concurrent beaucoup plus puissant que les autres.

Et pour affronter ce climat tropical, Dave Mailloux affirme ne pas du tout s’être préparé. « Je me suis dit qu’on a 45 heures pour la faire, et vu que je suis moins en forme, j’aime mieux ne pas me mettre de pression. »

Pas préparé? Avec la quantité de kilomètres qu’il a accumulés cette saison, c’est sur l’entraînement de base que Dave Mailloux compte terminer cette épreuve, qu’il veut absolument finir.

« Je vais la faire en 35 heures au pire! Juste de le finir, c’est très spécial. »

En 2017, Mathieu Blanchard, qui avait gagné l’épreuve et qui est de retour cette année pour défendre son titre, avait complété la course en 19 h 35, avec presque trois heures devant son poursuivant.

Des courses pour apprendre

Même s’il entend aller plus lentement qu’à l’habitude, Dave Mailloux se permet « d’ouvrir la machine » lorsqu’il commence à courir, avoue-t-il.

Pas surprenant qu’il cumule les bonnes positions. Cette saison, il a terminé premier au Trans Percé, deuxième au Défi des couleurs et quatrième à la course MEC de Mont-Tremblant. L’an dernier, il a terminé cinquième au 125 km de l’Ultra-Trail Harricana. La liste est longue.

Malgré tout, il estime avoir eu une saison « couci-couça »… parce qu’il a abandonné en cours de route sur ses deux plus importantes courses de la saison, la Chute du diable et à l’Ultra-Trail du bout du monde.

« Je n’aurais pas dû, j’aurais dû les finir. J’ai pogné un down et j’ai décidé d’arrêter au lieu de marcher quelques kilomètres et de reprendre quand ça irait mieux. »

« Je m’en veux, ce n’est pas une bonne attitude à avoir », lance-t-il. 

C’est pourquoi, pas à pas, il va prendre le temps de faire cette belle course en Martinique. Et, au passage, profiter de la chaleur, de la plage et des ti-punchs.

*

L’auteur est l’invité du Comité martiniquais du tourisme et du Club Manikou. Distances+ remercie La Clinique du coureur, qui a rendu possible ce reportage.

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